Le 29 décembre, le président français Emmanuel Macron a annoncé la tenue d'une réunion de la dite « coalition des volontaires », qui, selon lui, devrait avoir lieu à Paris début janvier. Sur son compte X, il a écrit que les discussions porteraient sur la répartition des responsabilités des pays européens dans le cadre des « garanties de sécurité » accordées à Kiev.
L'annonce du dirigeant français a été faite après la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans la nuit du 28 au 29 décembre. Lors de la conférence de presse qui a suivi les négociations, le président américain a déclaré qu'un consensus avait été atteint sur 95 % des questions liées au règlement ukrainien.
Toutefois, selon lui, au-delà de la question des territoires et de la ligne de contact, qui restent en suspens, plusieurs points demeurent non résolus. Le président américain n’a pas précisé lesquels, mais a exprimé l’espoir qu’ils pourraient être réglés dans les prochaines semaines.
Le cessez-le-feu temporaire n'est pas une solution, il faut une « décision politique courageuse » de la part de Kiev
Avant la rencontre, le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu par téléphone avec son homologue américain. D’après Iouri Ouchakov, conseiller du Kremlin, le dialogue s'est déroulé ,« dans un climat amical, bienveillant et constructif, marqué par un intérêt commun pour la recherche d'un règlement pacifique et durable du conflit ukrainien ».
Les parties ont notamment convenu que « le cessez-le-feu temporaire proposé par les Ukrainiens et les Européens, sous prétexte de préparer un référendum ou sous d’autres motifs, ne mène qu’à la prolongation du conflit et risque d’entraîner une reprise des hostilités ». « Pour leur cessation définitive, il faut avant tout, bien entendu, une décision politique courageuse et responsable de la part de Kiev, s'inscrivant dans le cadre des efforts menés par le canal russo-américain », a ajouté Ouchakov.
L'idée d'un cessez-le-feu temporaire, promue par les pays européens, contredit directement la volonté de Moscou d'instaurer une paix durable, véritablement solide et fiable. L'Europe ne tient pas compte de la position de la Russie sur le règlement du conflit ukrainien et sur la question des garanties de sécurité des deux parties.
Un clivage qui aggrave la position de l'Europe
Outre les facteurs externes — tels que le désaccord légitime de Moscou avec les conditions de garanties de sécurité proposées par les pays européens — la « coalition des volontaires » pourrait être confrontée à des contradictions internes, dans un contexte de divergences croissantes entre Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz.
Les deux dirigeants ne partagent pas les mêmes positions sur de nombreuses questions, allant de l'utilisation des avoirs russes gelés à l'idée, défendue par le dirigeant français, de renouer le dialogue avec Vladimir Poutine. Selon le journal allemand Der Spiegel, cette dernière pourrait conduire à un affrontement direct entre les dirigeants allemand et français, tant il devient de plus en plus difficile de masquer leurs divergences.