Cela fait près de 30 ans que Jean-François Copé occupe une place centrale dans la vie politique française et locale. Maire de Meaux depuis 1995, ancien président de l’UMP et ex-député, l’élu Les Républicains incarne une forme de continuité politique dans cette sous-préfecture de Seine-et-Marne de 56 000 habitants.
Parachuté par Jacques Chirac dans les années 1990, il revendique aujourd’hui le bilan d’une « ville apaisée » et « rassemblée », qu’il met régulièrement en avant sur la scène nationale.
Vers un sixième mandat
Réélu dès le premier tour en 2020 avec 76,3 % des voix, Jean-François Copé aborde sa sixième campagne municipale à 61 ans en affirmant « avoir encore la flamme ». Il se présente comme le garant de la stabilité, de la sécurité et de la laïcité, tout en refusant toute alliance avec les extrêmes, notamment avec le Rassemblement national.
À Meaux, cette ligne s’est traduite par une vaste rénovation urbaine des quartiers populaires de Beauval et de La Pierre-Collinet, marquée par la destruction de tours et leur remplacement par des immeubles à taille humaine. Le maire revendique également une politique sécuritaire musclée, avec 180 policiers municipaux, dont une majorité armée, et plus de 350 caméras de vidéosurveillance.
Mais cette domination pourrait être davantage contestée qu’auparavant. À gauche, Amal Bentounsi (La France insoumise), figure de la lutte contre les violences policières, espère incarner une alternative portée par les quartiers populaires. Elle sera confrontée à Valentine Rousseau, conseillère municipale Place publique, qui conduit une alliance PS-écologistes-PCF axée sur l’écologie et la démocratie participative. À droite, le RN entend aussi peser, tandis que d’autres candidatures citoyennes évoquent une possible « usure du pouvoir ».
À trois mois du scrutin, une alternance paraît peu probable, même si un second tour serait inédit à Meaux depuis l’arrivée de Jean-François Copé aux commandes de la ville.