France

Des acheteurs de poupées pédopornographiques interpellés dans toute la France

La police française a arrêté plusieurs suspects qui ont acheté des poupées sexuelles à caractère pédopornographique sur les plateformes Shein et AliExpress. Des vidéos de véritables agressions sexuelles ou générées par IA ont été découvertes aux domiciles de certains d’entre eux.

Un coup de filet de la police française mené sur l’ensemble du territoire français s’est soldé par l’arrestation d’une vingtaine de personnes depuis le 10 décembre, dans le cadre d'interpellations d’individus liés à des achats en ligne de poupées sexuelles à caractère pédopornographique sur les plateformes Shein et AliExpress, a rapporté la presse française ce 13 décembre.

Les interpellations ont eu lieu dans près d’une vingtaine de juridictions, dont, entre autres, celles d’Orléans, de Mulhouse, de Tarbes, de Nice, de Lorient, de Lille, de Verdun, de Rouen, de Nancy, de Toulouse, de Toulon et de Cambrai.

Des vidéos d’agressions sexuelles réelles et d’autres générées par IA découvertes chez certains interpellés

Deux suspects en Alsace, âgés de 58 ans et de 54 ans, sans antécédents judiciaires, possédaient huit poupées à apparence enfantine pour le premier et deux poupées du même type pour le second. La perquisition du domicile d’un des interpellés a permis de trouver « des supports de stockage informatique révélant des contenus à caractère pédopornographique », qu'il a affirmé avoir générés « avec l'intelligence artificielle ». Les deux individus comparaîtront devant les juges à Mulhouse le 6 février prochain.

Un autre prévenu, plus jeune, ayant 27 ans, lui aussi inconnu des services judiciaires, a été interpellé dans le ressort de Cambrai. Si la poupée commandée en ligne n’a pas été retrouvée à son domicile, la perquisition a permis de découvrir des images pédopornographiques générées via l’IA. Sa comparution a été décidée pour le 28 avril.

Un autre individu d’une quarantaine d’années, cette fois à Saint-Étienne-du-Rouvray en Seine-Maritime, a expliqué l'avoir achetée, « car il se sentait seul », l’avoir utilisée avant de la jeter, selon le parquet de Rouen. Mais les enquêteurs ont pu mettre la main chez lui sur des vidéos bien réelles « datées visiblement de 2024 sur lesquelles le mis en cause, visible, commettait des agressions sexuelles à l'encontre d'une femme adulte et d'enfants bien réels ». Il a donc été placé en garde à vue pour « viol » et « agression sexuelle ».

Absence de « profil type » de pédocriminels

La presse française a rapporté que les interpellations avaient été menées grâce aux investigations de 60 enquêteurs dans le cadre d’une opération coordonnée par le parquet de Paris. Selon l’Office mineur de la police (Ofmin), en charge de l’opération, l’âge des suspects allait de 20 ans à près de 70 ans. Parmi tous les interpellés, seulement « sept étaient connus pour des faits sur des mineurs », selon la responsable de l’Ofmin, Aurélie Besançon, qui a indiqué qu’« il n’y a pas de profil type » en matière de pédocriminalité, rapporte Le Figaro.