François Hollande, ancien président et député socialiste, a confirmé son soutien au PLFSS lors d’une interview sur RTL, insistant sur la nécessité d’un budget pour assurer le fonctionnement des hôpitaux, des retraites et des prestations sociales.
Il met en avant les concessions obtenues, comme la suspension de la réforme des retraites, et appelle les socialistes à voter en faveur du texte pour des raisons de «responsabilité et de loyauté».
Les gauches divisées, le budget sur le fil
À gauche, les réactions divergent face à ce vote crucial à l’Assemblée nationale, où le scrutin s’annonce serré en raison de l’absence de majorité absolue. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a exhorté ses députés à voter «pour», soulignant les avancées négociées avec le gouvernement, notamment une augmentation des dépenses pour la santé à hauteur de 3 % et un déficit prévu à 19,6 milliards d’euros pour 2026.
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a précisé que sans budget, le déficit pourrait atteindre 29 à 30 milliards, menaçant le modèle social français tandis que son adoption permettra de ramener le déficit « à 19,6 milliards d'euros ».
Les écologistes, menés par Cyrielle Chatelain, envisagent l’abstention si le gouvernement confirme ses engagements sur les dépenses hospitalières, avec une enveloppe supplémentaire de 3,5 milliards d’euros entre 2025 et 2026 annoncée par Amélie de Montchalin.
En revanche, La France insoumise (LFI) et les communistes s’opposent catégoriquement. Le coordinateur national du parti Manuel Bompard a ainsi assené : « Un vote pour le budget marque une participation à la majorité gouvernementale ».
A droite, le RN et les députés ciottistes voteront contre le budget tandis que les LR menacent également de s’y opposer.
Côté syndical, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, appelle à voter le texte pour préserver la suspension de la réforme des retraites, touchant des centaines de milliers de personnes.
Ce vote, qui pourrait décider de l’avenir proche de Sébastien Lecornu, mettra également à l’épreuve la méthode du Premier ministre qui a renoncé au 49.3 pour privilégier les négociations.
Restera à voter le budget de l’État, autre défi parlementaire pour le chef du gouvernement.