France

La sécurité, premier enjeu des Français dans les élections municipales

À trois mois des élections municipales de mars 2026, la sécurité s’impose comme la priorité absolue pour 51 % des Français, selon un sondage YouGov pour Le HuffPost. Cette thématique devance la fiscalité locale et le logement, avec des variations régionales et politiques marquées, plaçant les maires au cœur des attentes sécuritaires.

Un sondage YouGov pour Le HuffPost publié le 7 décembre met en lumière l’urgence perçue de la sécurité locale, influençant fortement le scrutin municipal et incitant les candidats à proposer des mesures concrètes pour contrer l’insécurité quotidienne et le narcotrafic.

La sécurité domine les préoccupations électorales pour les municipales 2026, avec 51 % des Français la citant comme enjeu principal, particulièrement chez les seniors (58 %) et dans le Sud-Est (57 %). Les sympathisants RN (73 %) et LR (59 %) y accordent une importance accrue.

Cette priorité s'ancre dans un contexte d'expansion du narcotrafic et de violences croissantes, comme l'évoquent les ministres Laurent Nuñez et Marie-Pierre Vedrenne dans un entretien à La Gazette des communes. Le ministre de l’Intérieur note que « l’expansion du narcotrafic suscite une vive inquiétude », soulignant les résultats de la loi du 13 juin 2025 avec 1 004 interdictions de paraître et 57 fermetures de commerces suspects.

Dans une ville comme Grenoble, très touchée par le narcotrafic, la campagne tourne autour de ce thème, l’ancien maire LR Alain Carignon promettant de « recruter 50 policiers par an pendant trois ans » pour lutter contre les fusillades liées au trafic. Face à lui, le candidat LFI a affirmé qu’il ne fera pas « la chasse aux dealers ».

Alors que le président Macron est largement désavoué pour son action en matière de sécurité, le gouvernement prépare un projet de loi sur la sécurité du quotidien, étendant les compétences des polices municipales aux délits comme les occupations de halls ou la consommation de stupéfiants, via des amendes forfaitaires. Laurent Nuñez rassure : ce sera aux maires de décider, respectant la « libre administration ».

Le sujet devrait largement revenir au cours des semaines précédant les scrutins locaux, opposant des visions très diverses sur le traitement de la question de la drogue en France.