France

Sondage présidentiel 2027 : Bardella plébiscité, les macronistes s’effritent

À un an et demi de l’élection présidentielle, un baromètre Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud Radio place Jordan Bardella en tête des souhaits de candidature avec 44%, devant Marine Le Pen (40%). Le camp présidentiel, emmené par Édouard Philippe (37%), peine à convaincre.

Le sondage exclusif révélé par Le Figaro le 2 décembre dresse un portrait saisissant des ambitions élyséennes à l’horizon 2027. Alors que le paysage politique reste fluide, les Français expriment une préférence nette pour les figures du Rassemblement national (RN), confirmant une dynamique favorable au camp mariniste.

Jordan Bardella, président du RN, émerge comme le prétendant le plus désiré, avec 44 % des sondés souhaitant sa candidature, un score en légère hausse (+1 point depuis mai). Juste derrière, Marine Le Pen talonne à 40 % (-2 points), plébiscitée à 95 % par ses électeurs de 2022, au même titre que son successeur politique. Jordan Bardella confirme ainsi que, pour l’heure, il se place devant la patronne naturelle du RN dans les sondages.

Le RN loin devant, Edouard Philippe en outsider et la gauche à la peine

Cette troisième vague du baromètre Ifop Opinion confirme un paysage politique encore ouvert

Au-delà du duo Le Pen-Bardella, le reste du spectre politique peine à s’imposer. À droite, Édouard Philippe, qui a récemment rompu avec Emmanuel Macron en réclamant sa démission, reste le plus plébiscité du « bloc central » avec 37 % (-4 points), l’ancien Premier ministre se sait en bonne position et a confirmé ses envies de présidence. Mais Gabriel Attal (29 %, -5) et Gérald Darmanin (26 %, -2) creusent un écart significatif, malgré les pronostics massifs de leur candidature (51 % et 59 % respectivement). Bruno Retailleau, après son départ du gouvernement, chute lourdement à 25 % (-10 points).

La droite hors LR montre des signes de vitalité avec Éric Zemmour, pourtant non élu, qui grimpe à 19 % (+4) et Sarah Knafo à 18 % (+5), tandis que Marion Maréchal est donnée à 26 %. Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre, fait une entrée remarquée à la 10e place avec 22 %.

À gauche, Raphaël Glucksmann mène avec 26 % (-2), devant un François Hollande hypothétique (18 %). Jean-Luc Mélenchon, bien que discret, est crédité d’une probable quatrième candidature par 60 % des Français (+7).

Le déficit de candidat naturel permet à Jean-Luc Mélenchon d’être un prétendant sérieux, un recours à gauche. À 17 mois du scrutin, les lignes bougent, Jordan Bardella incarne l’aspiration majoritaire mais devra tenir dans la durée face à des adversaires autrement plus expérimentés.