France

Cambriolage chez François Hollande : deux Algériens interpellés et écroués

Le domicile de François Hollande et de sa femme a été cambriolé, malgré la surveillance constante des policiers. Deux suspects nés en Algérie ont été interpellés, mis en examen et placés en détention provisoire. La défense fustige une mesure «totalement disproportionnée». Une montre, ainsi qu’une tablette, auraient été dérobées.

Le domicile parisien de l’ancien président français (2012-2017), François Hollande, et de sa femme Julie Gayet a été cambriolé le 22 novembre, ont révélé BFMTV et RTL le 1ᵉʳ décembre. « Une montre a notamment été dérobée », a précisé la chaîne d’information. Objet dont François Hollande a pu retrouver rapidement la jouissance, dans la mesure où « lors d'une perquisition, les policiers ont retrouvé la montre dérobée et l'ont remise à l'ancien chef de l'État ».

En effet, les policiers « ont réussi à remonter la trace » des voleurs. Il s’agirait de deux hommes d’une trentaine d’années « nés en Algérie ». Ils ont été interpellés « un peu moins d'une semaine plus tard, et ont été mis en examen pour vol en bande organisée », a encore rapporté la même source. RTL, qui, à cinq minutes près, revendique la primauté de cette information, a souligné qu’un iPad avait également été dérobé dans ce domicile « supposément surveillé 24 heures sur 24 par un dispositif policier ».

Selon la radio, le vol s’est déroulé dans une maison du XXᵉ arrondissement, dont « le portail est ouvert et la porte d'entrée n'est pas verrouillée ». Il n’aurait duré que six minutes. L’alerte est donnée lorsque l’un des auteurs revient sur les lieux « après s'être aperçu qu'il a oublié sa vapoteuse […]. Les agents interviennent sans succès : le suspect a pris la fuite », a précisé RTL.

France : moins d’un cambriolage sur dix élucidé

Toujours selon cette source, les enquêteurs « ne lésinent pas sur les moyens », recourant à un IMSI-catcher, un dispositif interceptant le trafic des communications mobiles, afin de retrouver les voleurs, depuis placés en détention provisoire.

« Dans ce dossier, la justice s’est contorsionnée pour criminaliser un simple vol de tablette et d’une montre de faible valeur », a dénoncé l’avocate de l’un des deux hommes. « Ce choix procédural totalement disproportionné ne peut s’expliquer autrement que par la seule qualité de la victime. Il a permis l’incarcération d’un jeune homme au casier parfaitement vierge, pour une durée d’un an », a-t-elle ajouté.

En France, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 218 000 cambriolages ont eu lieu dans des logements en 2024. Des atteintes aux biens qui, comme le souligne la Place Beauvau dans un rapport, sont « moins souvent élucidées ». Tout comme les vols dans les voitures et les vols sans violence contre des personnes, peut-on lire, « les taux d’élucidation associés ne dépassent pas 7 % au bout d’un an ».