Après avoir suscité une vive controverse en ouvrant la voie à une alliance électorale avec le RN, Martine Vassal a changé sa position lors d’un entretien sur la radio Ici Provence, excluant tout accord avec le parti de Marine Le Pen et accusant ses adversaires de monter la polémique en épingle.
Martine Vassal a profité de son passage sur Ici Provence, le 2 décembre, pour changer de position tout en revendiquant une continuité. « Ma position a toujours été claire, nette et précise, il n’y a pas d’alliance, surtout pas avec des amateurs, surtout pas avec du vent », a-t-elle déclaré, insistant sur l’absence d’accord programmatique ou d’appareil avec le RN.
Elle a également renversé l’accusation vers le maire sortant Benoît Payan, l’accusant de préparer des alliances avec LFI, citant le ralliement de Sébastien Barles à Sébastien Delogu comme preuve. Cette intervention fait écho à un tweet de son équipe sur X, où elle réaffirmait n’avoir jamais envisagé une telle union.
Pourtant, ces rectifications interviennent après des propos tenus la veille sur Sud Radio, qui ont enflammé le débat politique. Interrogée sur une possible alliance avec Franck Allisio, candidat RN, au second tour, elle avait répondu : « On verra à ce moment-là. »
Cette ambiguïté a provoqué l’ire de ses alliés macronistes, comme Sabrina Agresti-Roubache, qui s’est dite « sidérée » et a appelé la commission d’investiture à prendre ses responsabilités.
Franck Allisio, candidat RN à la mairie de Marseille, de son côté, s’est félicité de cette ouverture, saluant les déclarations de Martine Vassal évoquant des « partis politiques et leurs dirigeants locaux comme nationaux [qui] ont échoué dans leur stratégie anti-RN ». Des déclarations qui font écho aux études d’opinion qui montrent qu’une large majorité des électeurs LR désire une alliance avec le RN.
De son côté, le maire de gauche Benoît Payan, qui connaît une campagne agitée, a exprimé sa « honte » pour les Marseillais, accusant Martine Vassal de briser un tabou pour exister politiquement. Renaud Muselier, soutien de Vassal, a défendu tant bien que mal qu’elle est victime d’un « féminicide politique ». Renaissance a rappelé sur X qu’aucune alliance avec le RN n’est envisageable pour les troupes macronistes.
À moins de 100 jours du premier tour le 15 mars 2026, cette affaire révèle les tensions au sein de la droite marseillaise, où les enjeux locaux pourraient primer sur les lignes nationales.