France

«Garde à vue abusive» : Jean-Eudes Gannat, cible d’une justice à géométrie variable

Une vidéo de 24 secondes sur TikTok dénonçant des migrants afghans dans un village du Maine-et-Loire a valu à Jean-Eudes Gannat 48 heures de garde à vue et une mise en examen pour «incitation à la haine raciale». Le militant identitaire, père de trois enfants, cristallise une répression qui suscite une solidarité internationale.

L’arrestation du militant Jean-Eudes Gannat et les réactions suscitées par cette affaire ont largement occupé les réseaux sociaux en France ces derniers jours mettant en lumière une procédure expéditive. Cet ancien de l’Alvarium, organisation angevine dissoute en 2021, a filmé et commenté la présence dans la ville de Segré dans le Maine-et-Loire d'Afghans « qui traînent » près d’une enseigne de grande distribution Leclerc.

La légende « Marre de vivre avec les cousins de Talibans au fin fond de nos campagnes » a suffi au parquet d’Angers pour une garde à vue prolongée, suivie d’une mise en examen. Le juge des libertés a limité les excès : interdiction des réseaux sociaux X et TikTok pour un mois et interdiction de fréquenter le supermarché, tandis que l'épouse du militant a subi un interrogatoire.

Soutiens français et échos européens

« Décrire le réel est interdit », avait prévenu Gannat. Une cagnotte lancée pour ses frais judiciaires dépasse les 28 000 euros, sous #MontronsLeReel, où des milliers partagent leurs témoignages d’insécurité quotidienne.

C’est la radio associative Radio Courtoisie qui a la première relayé cette affaire avec la journaliste Liselotte Dutreuil, qui avait appelé à faire des vidéos analogues à celle de Jean-Eudes Gannat.

L’avocat du militant, Me Mathieu Sassi, dénonce « un cap franchi dans la censure » et une « fixette » du procureur Éric Bouillard sur les patriotes.

À droite, l’indignation fuse. Éric Zemmour fustige « l’inquisition judiciaire» défendant «une idéologie immigrationniste rejetée par les Français ». Marion Maréchal a tweeté : « S’inquiéter du réel ne doit pas devenir un crime ».

Nicolas Dupont-Aignan s'indigne sur X : « Impensable : garde à vue pour une vidéo montrant un fait réel ». Thibaut Monnier (IDL) parle de « persécution inquiétante ».

Au-delà des frontières française, le lanceur d’alerte flamand Belge Dries Van Langenhove tweete : « L'activiste français Jean-Eudes Gannat, père de trois enfants, a été emprisonné pour avoir filmé des bandes de migrants afghans qui commencent à apparaître dans son petit village. Il doit comparaître devant un juge aujourd'hui. Le même scénario est utilisé partout en Europe.. »

Le Britannique Tommy Robinson, figure emblématique de la lutte contre l’islamisation, dénonce : « Il est interdit de décrire la réalité ! Puisque la vérité est troublante ».

Jean-Eudes Gannat, qui prépare une contre-attaque judiciaire, appelle de son côté à l’unité : « Demain, ce sera vous. » Le procès du militant angevin aura lieu le 6 mai 2026.