Cette décision suspend la détention provisoire de l’ancien président, condamné en première instance à cinq ans ferme avec exécution immédiate. La cour a jugé les risques de fuite ou de récidive inexistants. Nicolas Sarkozy, 70 ans, sort sous contrôle judiciaire strict et avec une interdiction de contact avec le ministre de la Justice Gérald Darmanin ainsi qu’un pointage régulier. Son avocat, Me Christophe Ingrain, évoque « une étape » avant l’appel en mars 2026. La libération conditionnelle de l’ancien président a ravivé le clivage gauche-droite avec des déclarations tout à fait opposées des deux côtés de l’échiquier politique.
Des réactions partisanes et contrastées
À droite, l’enthousiasme domine. Laurent Wauquiez (LR) se félicite sur le réseau social X : « une décision juste et digne, à la hauteur de l’homme qui a tant donné à notre pays ».
Christian Estrosi (Horizons) poste de son côté : « Un immense soulagement. Bon retour parmi les tiens, Nicolas ! » Éric Ciotti salue une « juste décision ». Laurent Jacobelli (RN) y voit une « bonne nouvelle pour notre démocratie ».
La famille de l’ancien président a également réagi. Son fils Louis Sarkozy, candidat à la mairie de Menton, a publié sur X une photo d’enfance avec « Vive la liberté », repris par sa petite demi-sœur Giulia.
À gauche, l’ironie l’emporte. François Ruffin ironise : « Que Nicolas Sarkozy profite de son répit pour apprendre à cuisiner, même avec une Rolex en prison. Parce qu’en prison, il doit y retourner ». L’eurodéputée Manon Aubry (LFI) affirme de son côté : « Heureusement pour le Sarkozy de 2025 que le Sarkozy de 2017 n’a pas gagné… »
Le député LFI Ugo Bernalicis dénonce une justice à deux vitesses : « Que pensent les milliers en détention provisoire sans égards ? ».
Nicolas Sarkozy, libéré sous contrôle judiciaire strict (interdiction de quitter la France, de contacter certains acteurs libyens ou le ministre de la Justice), prépare son appel. Le procès en appel devant la Cour d'appel de Paris débutera en mars 2026, suspendant l'exécution de sa peine de cinq ans ferme. Une décision définitive pourrait intervenir mi-2026, voire plus tard en cas de pourvoi en cassation.