France

Départementales 2015 : la bataille de l'entre-deux-tours bat son plein

La semaine d’entre-deux-tours voit les responsables politiques s’écharper sur les consignes de vote à transmettre à leurs électeurs. La gauche par la voix de Manuel Valls en appelle au Front Républicain tandis que Nicolas Sarkozy affirme son «ni-ni».

Au lendemain du soir d’élections du premier tour des départementales, le premier ministre Manuel Valls a qualifié avec aplomb de “faute morale et politique” le refus de Nicolas Sarkozy de donner une consigne de vote aux électeurs UMP.

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Il s’est répété lundi en fin de journée en encourageant avec vigueur la droite à refuser le «ni-ni mortifère». En appelant au front républicain, le Parti Socialiste demande aux candidats de droite de se désister au second tour en cas de triangulaire, si le candidat PS est mieux placé, afin de barrer le Front National.

Malgré tout, de nombreux ténors de l’UMP tentent de nuancer légèrement les déclarations de . Ainsi Gérard Larcher, président UMP du Senat estime qu’il pourrait voter pour un candidat PS «à titre personnel», ou encore Alain Juppé qui annonce respecter le «ni-ni», tout en indiquant que contrer le FN restait sa «priorité».

Invité ce matin sur RTL, le président de l’UMP n’a pas manqué de réagir aux propos du premier ministre en rejetant les «leçons de morale» de ce dernier.

Afin de se démarquer du , Nicolas Sarkozy en a profité pour faire le parallèle entre les programmes de l’extrême gauche et celui de l’extrême droite : «Madame Le Pen a le programme économique de l’extrême gauche» en martelant à la fin de son intervention: «Nous n'avons aucun point commun avec Madame Le Pen».

Pour sa part, cette dernière préfère laisser la liberté de vote a ses électeurs : «Nous considérons que nos électeurs sont grands, vaccinés, majeurs, et par conséquent ils n'ont pas d'ordre à recevoir de la part des mouvements politiques». Elle a également ajouté : «Si tout le monde faisait ça, a-t-elle poursuivi, ce serait plus sain et plus démocratique».

Dans un tweet ce matin, la patronne du FN se réjouit de la situation ambigüe défendue par le président de l’UMP en s’interrogeant : «Sarkozy exclura tout candidat UMP qui appellera à voter FN. Mais exclura-t-il les UMP qui appelleront à voter pour le PS ?»

Le second tour de ces élections départementales aura lieu le dimanche 30 mars.