France

Cambriolage au Louvre : les trésors du musée en partie transférés à la Banque de France pour des raisons de sécurité

La direction du Louvre et le gouvernement français ont décidé de transférer certains trésors du musée, dont les «bijoux de la Couronne» de la galerie d'Apollon, vers le coffre-fort souterrain de la Banque de France, a rapporté RTL. Cette mise à l'abri intervient en attendant une évaluation des failles potentielles du système de sécurité du musée.

Une partie des bijoux de la galerie d'Apollon et d'autres salles du Louvre a été transférée sous escorte à la Banque de France, située à 300 mètres du musée, a rapporté RTL. Cette décision a été prise conjointement par la direction du musée et l'État, qui attendent l'évaluation d'éventuelles failles du système de sécurité, a précisé l'article.

La radio française a noté que les détails concernant les objets transférés restaient inconnus. Néanmoins, les sources de RTL ont indiqué qu'il s'agissait notamment des « bijoux de la Couronne » de la galerie Apollon et d'autres pièces provenant de différentes salles du musée.

Selon la radio française, tous ces bijoux ont été transférés dans le coffre-fort principal de la Banque, un complexe souterrain situé à 26 mètres de profondeur, où sont concentrées environ 90 % des réserves d'or du pays. RTL a qualifié ce transfert de valeurs d' « exceptionnel », rappelant que les coffres de la Banque abritent depuis plusieurs années les Carnets de Léonard de Vinci, dont la collection est estimée à plus de 600 millions d'euros.

Le vol au Louvre a eu lieu le 19 octobre. Les malfrats se sont introduits dans la galerie Apollon et y ont dérobé neuf bijoux historiques en seulement quelques minutes. Selon une estimation préliminaire donnée par la procureure de Paris, Laure Beccuau, sur RTL, la valeur des objets volés s'élève à 88 millions d'euros.

D’après les informations du parquet, le musée a perdu un collier et des boucles d'oreilles provenant de la collection de l'impératrice Marie-Louise, deuxième épouse de Napoléon, trois bijoux – un collier, des boucles d'oreilles et un diadème – provenant des collections de la reine Marie-Amélie (1830-1848) et de la reine hollandaise Hortense de Beauharnais, ainsi que quatre objets de la collection de l'impératrice Eugénie – deux broches, un nœud pour corsage et un diadème.

La France ne pourra toutefois obtenir aucune compensation pour les bijoux impériaux volés, car ceux-ci n'étaient pas couverts par une assurance privée. Le ministère de la Culture a indiqué que les œuvres d'art nationales étaient assurées par l'État lui-même.