Pour Dominique de Villepin, le macronisme vit « ses derniers soubresauts » et s’éloigne, selon lui, de l’intérêt général. « Si j’étais plus cruel encore, je dirais que nous sommes dans les dernières pirouettes d’un macronisme qui a perdu sa boussole, celle de l’intérêt général, celle des Françaises et des Français », affirme-t-il.
L’ancien Premier ministre critique la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, malgré sa récente démission. « Vous êtes devant des Français qui veulent que soit mis fin à la politique macroniste. Vous choisissez de donner le signal, par deux fois, celui qui est le plus proche de vous », remarque-t-il, estimant que le choix du président « ne traduit pas une volonté d’écoute des citoyens ».
Un président qui méprise les institutions
Dominique de Villepin dénonce également, de manière plus générale, « un président qui n’a que du mépris pour les institutions, pour la classe politique, pour les partis politiques et malheureusement pour nombre de nos compatriotes ». Il met en garde contre les conséquences d'une démission du président et la tenue d'une élection présidentielle anticipée : « Tous les futurs présidents seraient suspendus à la première difficulté, à une demande de démission, de destitution… Ce serait une instabilité systématique que nous ne pouvons pas accepter. »
L’ancien Premier ministre insiste sur la nécessité de préserver la stabilité institutionnelle et de permettre au gouvernement Lecornu 2 de fonctionner : « Il faut tout faire pour arriver à lui permettre d’avoir des résultats, dans l’intérêt du pays, de tous les partis politiques ». Enfin, il souligne l’importance d’un « armistice budgétaire » pour garantir l’adoption du budget et stabiliser la situation politique.