Ce 10 octobre, Emmanuel Macron doit désigner un nouveau chef du gouvernement dans un climat de crise politique. Après la démission de Sébastien Lecornu, cette nomination, attendue en soirée, est décisive pour présenter le budget 2026 dès le 13 octobre et éviter une nouvelle dissolution.
L’Élysée a fixé un ultimatum : nommer un Premier ministre « dans les 48 heures » à compter du 8 octobre, selon Lecornu. Les consultations avec les chefs de partis (hors RN et LFI) débutent à 14 h 30, avec une annonce probable en fin de journée.
Macron dispose de plusieurs options. Reconduire Sébastien Lecornu, qui se décrit comme un « moine soldat » sans ambition pour 2027, est envisagé, mais cela risque d’attiser les critiques des oppositions.
Jean-Luc Mélenchon, dans une déclaration partagée sur X, insiste : « Il faut une élection présidentielle. Il faut un pouvoir légitime pour lutter contre le déclassement de la France. »
Une autre hypothèse est celle d’un Premier ministre de gauche, comme Bernard Cazeneuve. Une telle hypothèse est soutenue par Agnès Pannier-Runacher, pour incarner une « rupture avec le macronisme ».
Enfin, une personnalité extérieure comme Jean-Louis Borloo est aussi évoquée. Qualifié de « disruptif » par Bruno Retailleau, il est évoqué bien que le principal intéressé ait nié tout contact avec l’Élysée.
Le RN s’est déjà vivement opposé à ce profil par la voix du député Thomas Ménagé, qui évoque une « éminence grise de la macronie » et un ancien ministre « favorable au droit de vote des étrangers et prêt à déverser (encore) des milliards dans les banlieues ».
Le défi est immense pour le président : choisir un Premier ministre qui parvienne à constituer une majorité pour voter le budget, tout en apaisant les tensions. La suspension de la réforme des retraites, suggérée par Élisabeth Borne, divise, notamment à droite, mais pourrait permettre d’amadouer la gauche. Emmanuel Macron doit désormais trancher pour stabiliser le pays.