Jeudi 2 octobre
195 000 manifestants en France, selon le ministère de l’Intérieur
Le nombre de participants aux manifestations du 2 octobre a atteint 195 000 personnes, a annoncé le ministère français de l’Intérieur. Le syndicat CGT a toutefois fait état d’un chiffre trois fois plus élevé, soit 600 000 grévistes.
Quatre interpellations à Paris, une centaine à Marseille
La préfecture de police de Paris a annoncé l’interpellation de quatre personnes dans la capitale française ce 2 octobre lors des manifestations.
À Marseille, le bilan est bien plus lourd : selon Le Parisien, plus de 100 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après une tentative de blocage du site d’Eurolinks, entreprise d’armement accusée de vendre des composants d’armes à Israël. Le journal a précisé que ce rassemblement n’avait pas été déclaré.
Environ 600 000 manifestants en France, selon la CGT
La CGT a revendiqué « près de 600 000 » manifestants partout en France. Ces chiffres sont bien supérieurs à ceux de la police nationale qui, par la voix de sa porte-parole, Agathe Foucault, a annoncé 185 000 manifestants sur l’ensemble du territoire français.
24 000 manifestants à Paris, selon la préfecture
D’après Le Parisien, qui cite la préfecture de police de Paris, 24 000 personnes participent à la manifestation dans la capitale française. Après plus de deux heures de marche, les manifestants arrivent place Vauban. La troisième journée de mobilisation s’achève calmement : aucun incident n’est à signaler, hormis le mécontentement exprimé par les grévistes à l’égard du premier secrétaire du Parti socialiste.
Bruno Retailleau reçu par Sébastien Lecornu
Selon BFMTV et TF1/LCI, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est actuellement reçu à Matignon par le Premier ministre Sébastien Lecornu pour discuter des manifestations du 2 octobre et de la formation du futur gouvernement.
85 000 manifestants en France à 12 heures, jusqu'à 40 000 à Paris
Les chiffres de participation à la mobilisation du 2 octobre sont en nette baisse par rapport au 18 septembre : selon BFMTV, 85 000 manifestants ont été recensés dans l’ensemble du pays (hors Paris), contre 200 000 lors de la précédente journée. À Paris, le cortège a rassemblé entre 20 000 et 40 000 personnes, contre 60 000 le 18 septembre.
À Montpellier, la participation est estimée à 4 000 personnes contre 10 000 le 18 septembre ; à Bordeaux, 2 600 contre 8 800. À Lyon, la préfecture a dénombré 5 000 manifestants, tandis que les syndicats en revendiquaient 12 000. À Marseille, la préfecture a compté 4 000 participants contre 15 000 lors de la précédente mobilisation. À Rennes, 6 000 manifestants ont été recensés contre 11 500 le 18 septembre.
4,22 % d'agents en grève dans la fonction publique d'État
Les manifestations en France ont été suivies par 4,22 % des agents de la fonction publique d'État (FPE), a rapporté BFMTV citant le ministère de la Fonction publique. La mobilisation est également en baisse : 3,7 % des agents de la fonction publique hospitalière et 2,35 % de la territoriale étaient en grève.
« C’est très en deçà de ce que nous attendons », déplore Olivier Faure
Le premier secrétaire du Parti socialiste a jugé que les pistes avancées par Sébastien Lecornu sur le budget 2026 sont « très en deçà de ce que nous espérons ». « Aucune mesure rendue publique n’est de nature à conforter notre position », a-t-il ajouté, précisant que si rien n’évoluait, le PS voterait la censure dès le discours de politique générale.
Olivier Faure a salué comme « exceptionnel et exemplaire » le fait que « des citoyens se mobilisent sans connaître ni le gouvernement ni son projet, uniquement pour réclamer plus de justice sociale, fiscale et écologique ».
Il a toutefois reconnu l’essoufflement du mouvement : « Quand les gens manifestent, ils font grève et perdent une journée de salaire. C’est normal que la mobilisation faiblisse. Mais ce n’est pas parce qu’elle diminue dans la rue qu’elle disparaît dans les têtes et dans les cœurs. »
À Paris, son arrivée dans le cortège a été houleuse. Selon BFMTV, il a été conspué par des dizaines de manifestants scandant « Faure dégage », « PS collabo » ou encore « Salut les traîtres ».
La tour Eiffel fermée au public, selon Le Parisien
En raison de la mobilisation contre la politique budgétaire du gouvernement, la tour Eiffel a été fermée au public le 2 octobre, a annoncé Le Parisien, citant la CGT et la société d'exploitation. Le site de la tour Eiffel a également publié un avis de fermeture.
Le pays « bouge » et « est très exigeant », selon Jean-Luc Mélenchon
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, affirme que la France « bouge » et que le pays « est très exigeant ». « Les gens, à ce stade, ne jugent pas par les étiquettes politiques ou même les étiquettes syndicales. Ils comprennent des choses, ils veulent des choses, et ils ne trouvent pas leur compte dans la situation — il faut le dire — ni dans les réponses politiques qu'ils entendent, ni peut-être, des fois, dans la dispersion des formes de lutte », a-t-il déclaré.
« Nous voterons la censure du gouvernement Lecornu », assure Manuel Bompard
Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, présent à la manifestation de Paris, a assuré que son parti voterait une motion de censure du gouvernement de Sébastien Lecornu. « Je pense que ça ne sert à rien d'aller semer des illusions en donnant l'impression que, dans une discussion avec M. Lecornu, il existerait une hypothèse selon laquelle les insoumis ne le censureraient pas. »
Bompard a estimé qu'il y aurait « plusieurs centaines de milliers de personnes dans la rue » en France. Il s’est félicité d'une « mobilisation puissante au mois de septembre » qui devrait porter « des résultats ».
Le cortège de Paris s'est élancé, RT retransmet l’ambiance en direct
À Paris, le cortège des manifestants est parti de la place d’Italie en direction de la place Vauban. RT retransmet en direct l’ambiance dans les rues de la capitale française.
Marylise Léon attend de « voir la copie » de Sébastien Lecornu
La patronne de la CFDT, Marylise Léon, présente dans le cortège parisien, a déclaré attendre des réponses rapides du Premier ministre Sébastien Lecornu aux demandes syndicales. « J’attends de voir la copie initiale, ce qui sera dans le budget, le PLFSS, pour avoir confirmation que ce qui est annoncé répond vraiment à des situations concrètes », a-t-elle noté.
Lecornu est le Premier ministre des « copier-coller », lance Sophie Binet
Pour Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, qui se trouve déjà au cœur du cortège à Paris, Sébastien Lecornu est devenu le Premier ministre des « copier-coller ». « Toutes ces mesures, c’est la reprise de mesures qui existent déjà ou qui ont déjà existé », a-t-elle déclaré aux journalistes.
Elle a affirmé qu’elle commençait à comprendre pourquoi Sébastien Lecornu « reste silencieux » jusqu’à présent : « Chaque fois qu’il ouvre la bouche, c’est une catastrophe. »
La patronne de la CGT a assuré que la colère sociale était « énorme » et « n’est pas prête de s’arrêter ». Ce ne sont pas « des discours de langue de bois ou des mesurettes qui permettront d’y répondre. Il faut répondre aux exigences sociales, enterrer définitivement tous les sacrifices pour le monde du travail prévus dans la copie Bayrou », a-t-elle souligné, appelant à « revaloriser le travail » et à augmenter les salaires.
85 000 manifestants recensés en France hors Paris
Selon Le Parisien, citant le ministère de l’Intérieur, 85 000 manifestants avaient été recensés ce matin en France, sans compter Paris.
Des cheminots investissent un magasin Tesla à Paris
Des manifestants ont pénétré dans une boutique Tesla près du siège de l’entreprise à Paris, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Les grévistes, vêtus de gilets verts et brandissant des drapeaux Sud Rail, entonnaient des chants.
L’université Rennes 2 bloquée et évacuée
Ouest-France a annoncé l’évacuation des étudiants et du personnel de l’université Rennes 2, ce matin, après une tentative de blocage. Selon BFMTV, environ 300 personnes se sont rassemblées aux abords de l’établissement. Un feu de palettes a été observé.
Tentative de blocage du périphérique de Lyon, deux interpellations
Le Progrès a rapporté qu'une vingtaine de personnes avaient tenté de bloquer le périphérique de Lyon au niveau de Bron. Dans la matinée, des manifestants ont tenté de se rendre sur la chaussée, près du « virage de la Femme morte », en direction de Paris, en érigeant des barrages. Le blocage a ensuite été levé par les CRS de l’autoroute.
Selon la préfecture, deux personnes ont été interpellées.
Sept lycées bloqués et 40 perturbations, selon le ministère de l’Éducation
Le ministère français de l’Éducation a comptabilisé 6,42 % des enseignants en grève ce 2 octobre. Dans le détail : 6,95 % dans les écoles, 7,38 % dans les collèges, 4,95 % dans les lycées généraux et technologiques, et 4,5 % dans les lycées professionnels.
Toujours selon le ministère, sept blocages complets de lycées ont été rapportés, ainsi que 40 perturbations en France.
Le premier syndicat du secondaire, le Snes-FSU, a revendiqué 27 % de grévistes dans les collèges et lycées. Parmi eux figurent des personnels d’enseignement, d’éducation, des psychologues de l’Éducation nationale, des assistants d’éducation et des accompagnants d’élèves en situation de handicap.
La grève s’inscrit dans le cadre de « l’appel de l’interpro à se mobiliser pour la justice fiscale, sociale et contre l’austérité ».
Marseille et Nantes déjà dans la rue, Paris et Lyon attendus
Certains cortèges de manifestants ont déjà commencé leur marche. À Marseille, la manifestation s’est élancée du Vieux-Port. À Nantes, le cortège est parti du Miroir d’eau, tandis qu’à Saint-Nazaire, le départ a eu lieu place de l’Amérique latine.
À Paris, le rendez-vous est fixé à 14 heures place d’Italie, en direction de la place Vauban, près de l’Assemblée nationale. À Lyon, la manifestation principale débutera à 13 heures place Jean-Macé pour s’achever cours Lafayette.
Après le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre et la mobilisation intersyndicale du 18 septembre contre la politique budgétaire du gouvernement français, la France va à nouveau être plongée dans les manifestations ce 2 octobre. Les syndicats des transports, de l'éducation, de la santé et du secteur public appellent à une nouvelle grève, déterminés à faire entendre leurs revendications.
« C'est la première fois qu'il y a trois journées de grève en un mois sans gouvernement ni budget », a déclaré Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, à BFMTV, ajoutant : « Nous voulons que la copie de François Bayrou soit définitivement enterrée ». « La colère sociale est bien là, elle est extrêmement forte. […] Il faut en tenir compte, sinon les mobilisations continueront s'il y a des reculs », a-t-elle souligné.
La fonction publique, les transports, l'éducation, la santé, la poste et les télécommunications appellent à manifester
Huit organisations représentatives du secteur public — CGT, FO, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP — « appellent les personnels à se mobiliser encore plus fortement », réaffirmant la nécessité de « construire un tout autre budget ». Dans le même temps, du côté de la SNCF, quatre syndicats, à savoir la CGT-Cheminots, l'Unsa ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots, appellent à la grève dans un communiqué commun, exigeant « une augmentation générale des salaires et des primes de travail », « une relance pérenne du fret public », la « réhumanisation des gares et des trains » et « une loi de programmation pluriannuelle des infrastructures ferroviaires ».
Dans le domaine de l'éducation, les syndicats SNES-FSU et FSU-SNUipp appellent également à la mobilisation. 10 % des enseignants des écoles maternelles et élémentaires pourraient se mettre en grève. Le secteur de la santé sera représenté par la CFDT. La CGT FAPT appelle également à la grève dans toutes les entreprises du secteur des télécommunications et dans les 154 filiales du groupe La Poste.
Les manifestations devraient être moins importantes, mais la mobilisation policière est énorme
Selon les prévisions de la SNCF, le trafic devrait être pratiquement normal. Des perturbations mineures sont attendues sur les trains régionaux et interurbains, les lignes RER C, D et E, ainsi que sur plusieurs lignes Transilien. En ce qui concerne la RATP et les aéroports, aucun impact significatif n'est attendu.
Bien que le nombre de manifestants attendus soit bien inférieur à celui des 10 et 18 septembre, les effectifs policiers sont inédits : le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a mobilisé 76 000 policiers et gendarmes, dont 5 000 sont déployés à Paris et dans son agglomération.