Jeudi 2 octobre
Le pays « bouge » et « est très exigeant », selon Jean-Luc Mélenchon
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, affirme que la France « bouge » et que le pays « est très exigeant ». « Les gens, à ce stade, ne jugent pas par les étiquettes politiques ou même les étiquettes syndicales. Ils comprennent des choses, ils veulent des choses, et ils ne trouvent pas leur compte dans la situation — il faut le dire — ni dans les réponses politiques qu'ils entendent, ni peut-être, des fois, dans la dispersion des formes de lutte », a-t-il déclaré.
« Nous voterons la censure du gouvernement Lecornu », assure Manuel Bompard
Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, présent à la manifestation de Paris, a assuré que son parti voterait une motion de censure du gouvernement de Sébastien Lecornu. « Je pense que ça ne sert à rien d'aller semer des illusions en donnant l'impression que, dans une discussion avec M. Lecornu, il existerait une hypothèse selon laquelle les insoumis ne le censureraient pas. »
Bompard a estimé qu'il y aurait « plusieurs centaines de milliers de personnes dans la rue » en France. Il s’est félicité d'une « mobilisation puissante au mois de septembre » qui devrait porter « des résultats ».
Le cortège de Paris s'est élancé, RT retransmet l’ambiance en direct
À Paris, le cortège des manifestants est parti de la place d’Italie en direction de la place Vauban. RT retransmet en direct l’ambiance dans les rues de la capitale française.
Marylise Léon attend de « voir la copie » de Sébastien Lecornu
La patronne de la CFDT, Marylise Léon, présente dans le cortège parisien, a déclaré attendre des réponses rapides du Premier ministre Sébastien Lecornu aux demandes syndicales. « J’attends de voir la copie initiale, ce qui sera dans le budget, le PLFSS, pour avoir confirmation que ce qui est annoncé répond vraiment à des situations concrètes », a-t-elle noté.
Lecornu est le Premier ministre des « copier-coller », lance Sophie Binet
Pour Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, qui se trouve déjà au cœur du cortège à Paris, Sébastien Lecornu est devenu le Premier ministre des « copier-coller ». « Toutes ces mesures, c’est la reprise de mesures qui existent déjà ou qui ont déjà existé », a-t-elle déclaré aux journalistes.
Elle a affirmé qu’elle commençait à comprendre pourquoi Sébastien Lecornu « reste silencieux » jusqu’à présent : « Chaque fois qu’il ouvre la bouche, c’est une catastrophe. »
La patronne de la CGT a assuré que la colère sociale était « énorme » et « n’est pas prête de s’arrêter ». Ce ne sont pas « des discours de langue de bois ou des mesurettes qui permettront d’y répondre. Il faut répondre aux exigences sociales, enterrer définitivement tous les sacrifices pour le monde du travail prévus dans la copie Bayrou », a-t-elle souligné, appelant à « revaloriser le travail » et à augmenter les salaires.
85 000 manifestants recensés en France hors Paris
Selon Le Parisien, citant le ministère de l’Intérieur, 85 000 manifestants avaient été recensés ce matin en France, sans compter Paris.
Des cheminots investissent un magasin Tesla à Paris
Des manifestants ont pénétré dans une boutique Tesla près du siège de l’entreprise à Paris, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Les grévistes, vêtus de gilets verts et brandissant des drapeaux Sud Rail, entonnaient des chants.
L’université Rennes 2 bloquée et évacuée
Ouest-France a annoncé l’évacuation des étudiants et du personnel de l’université Rennes 2, ce matin, après une tentative de blocage. Selon BFMTV, environ 300 personnes se sont rassemblées aux abords de l’établissement. Un feu de palettes a été observé.
Tentative de blocage du périphérique de Lyon, deux interpellations
Le Progrès a rapporté qu'une vingtaine de personnes avaient tenté de bloquer le périphérique de Lyon au niveau de Bron. Dans la matinée, des manifestants ont tenté de se rendre sur la chaussée, près du « virage de la Femme morte », en direction de Paris, en érigeant des barrages. Le blocage a ensuite été levé par les CRS de l’autoroute.
Selon la préfecture, deux personnes ont été interpellées.
Sept lycées bloqués et 40 perturbations, selon le ministère de l’Éducation
Le ministère français de l’Éducation a comptabilisé 6,42 % des enseignants en grève ce 2 octobre. Dans le détail : 6,95 % dans les écoles, 7,38 % dans les collèges, 4,95 % dans les lycées généraux et technologiques, et 4,5 % dans les lycées professionnels.
Toujours selon le ministère, sept blocages complets de lycées ont été rapportés, ainsi que 40 perturbations en France.
Le premier syndicat du secondaire, le Snes-FSU, a revendiqué 27 % de grévistes dans les collèges et lycées. Parmi eux figurent des personnels d’enseignement, d’éducation, des psychologues de l’Éducation nationale, des assistants d’éducation et des accompagnants d’élèves en situation de handicap.
La grève s’inscrit dans le cadre de « l’appel de l’interpro à se mobiliser pour la justice fiscale, sociale et contre l’austérité ».
Marseille et Nantes déjà dans la rue, Paris et Lyon attendus
Certains cortèges de manifestants ont déjà commencé leur marche. À Marseille, la manifestation s’est élancée du Vieux-Port. À Nantes, le cortège est parti du Miroir d’eau, tandis qu’à Saint-Nazaire, le départ a eu lieu place de l’Amérique latine.
À Paris, le rendez-vous est fixé à 14 heures place d’Italie, en direction de la place Vauban, près de l’Assemblée nationale. À Lyon, la manifestation principale débutera à 13 heures place Jean-Macé pour s’achever cours Lafayette.
Après le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre et la mobilisation intersyndicale du 18 septembre contre la politique budgétaire du gouvernement français, la France va à nouveau être plongée dans les manifestations ce 2 octobre. Les syndicats des transports, de l'éducation, de la santé et du secteur public appellent à une nouvelle grève, déterminés à faire entendre leurs revendications.
« C'est la première fois qu'il y a trois journées de grève en un mois sans gouvernement ni budget », a déclaré Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, à BFMTV, ajoutant : « Nous voulons que la copie de François Bayrou soit définitivement enterrée ». « La colère sociale est bien là, elle est extrêmement forte. […] Il faut en tenir compte, sinon les mobilisations continueront s'il y a des reculs », a-t-elle souligné.
La fonction publique, les transports, l'éducation, la santé, la poste et les télécommunications appellent à manifester
Huit organisations représentatives du secteur public — CGT, FO, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP — « appellent les personnels à se mobiliser encore plus fortement », réaffirmant la nécessité de « construire un tout autre budget ». Dans le même temps, du côté de la SNCF, quatre syndicats, à savoir la CGT-Cheminots, l'Unsa ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots, appellent à la grève dans un communiqué commun, exigeant « une augmentation générale des salaires et des primes de travail », « une relance pérenne du fret public », la « réhumanisation des gares et des trains » et « une loi de programmation pluriannuelle des infrastructures ferroviaires ».
Dans le domaine de l'éducation, les syndicats SNES-FSU et FSU-SNUipp appellent également à la mobilisation. 10 % des enseignants des écoles maternelles et élémentaires pourraient se mettre en grève. Le secteur de la santé sera représenté par la CFDT. La CGT FAPT appelle également à la grève dans toutes les entreprises du secteur des télécommunications et dans les 154 filiales du groupe La Poste.
Les manifestations devraient être moins importantes, mais la mobilisation policière est énorme
Selon les prévisions de la SNCF, le trafic devrait être pratiquement normal. Des perturbations mineures sont attendues sur les trains régionaux et interurbains, les lignes RER C, D et E, ainsi que sur plusieurs lignes Transilien. En ce qui concerne la RATP et les aéroports, aucun impact significatif n'est attendu.
Bien que le nombre de manifestants attendus soit bien inférieur à celui des 10 et 18 septembre, les effectifs policiers sont inédits : le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a mobilisé 76 000 policiers et gendarmes, dont 5 000 sont déployés à Paris et dans son agglomération.