France

Marion Maréchal relance la bataille contre l’«entrisme» des Frères musulmans au Parlement européen

Marion Maréchal exige la fin de l’«entrisme» des Frères musulmans au Parlement européen, dénonçant une réunion du Femyso (Forum of European Muslim Youth and Student Organisations) le 22 septembre. S’appuyant sur un rapport français, elle accuse cette ONG d’influencer l’UE et appelle les institutions européennes à agir.

Marion Maréchal, eurodéputée et présidente d’Identité-Libertés, a adressé une lettre incendiaire ce mercredi 1er octobre à Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, exigeant des mesures contre ce qu’elle qualifie d’« entrisme des Frères musulmans ».

Elle dénonce une réunion du 22 septembre dans l’hémicycle, organisée par le Femyso (Forum of European Muslim Youth and Student Organisations), qu’elle présente comme une « branche jeunesse » de la confrérie, selon un rapport du ministère français de l’Intérieur.

Marion Maréchal s’indigne du port du voile, du keffieh et d’un message pro-Hamas attribué à la députée Benedetta Scuderi, y voyant une atteinte à « notre civilisation », et accuse Marion Lalisse, coordinatrice contre l’antimusulmanisme, d’avoir légitimé cet réunion.

Une lettre sans lendemain ?

Cette offensive s’inscrit dans une campagne plus large, Marion Maréchal ayant déjà protesté en juin lors du European Youth Event (EYE), où des militants d’Identité-Libertés et du RN avaient manifesté contre le Femyso avec des slogans comme « Frères musulmans, hors d’Europe ».

Soutenue par des services de renseignement français qui identifient le Femyso à un outil d’influence islamiste, elle réclame la fermeture des portes du Parlement à cette ONG, qualifiée de « vaisseau amiral du frérisme ». Cette prise de position vise à mobiliser l’opinion publique européenne, dans un contexte où les tensions migratoires et religieuses s’intensifient.

Marion Maréchal est connue pour ses positions hostiles à l'égard de l'immigration et de la religion musulmane, elle a souvent accusé notamment La France insoumise de connivence avec le Hamas et se défend de critiquer la politique israélienne dans la bande de Gaza.

L'impact de sa lettre reste toutefois grandement incertain : Roberta Metsola, réélue récemment pour son engagement contre la corruption (Qatargate), pourrait ignorer cette alerte, jugée partisane par ses adversaires, ou y répondre par une enquête formelle. De son côté Marion Maréchal, figure montante de la droite radicale, joue ici une carte identitaire forte, exploitant les peurs d’une islamisation perçue.