France

Sébastien Lecornu finalise un gouvernement resserré sur le camp macroniste

Sébastien Lecornu prépare un gouvernement resserré d'environ 25 ministres, à dévoiler ce week-end, sans ouverture au PS malgré les tensions. Cette stratégie centriste vise à stabiliser l’exécutif avant le budget 2026, mais risque d’aggraver les divisions parlementaires dans un climat de défiance.

Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre en septembre 2025, s’apprête à dévoiler ce week-end un gouvernement resserré, annonce la presse française. Après des semaines de consultations dans un climat politique tendu, marqué par des appels à la démission d’Emmanuel Macron et des controverses (comme la plainte du Snapen sur son diplôme en droit), Sébastien Lecornu vise une équipe d’une vingtaine de ministres, contre une trentaine sous François Bayrou.

Cette réduction, annoncée pour « recentrer l’exécutif », exclut tout « débauchage » au Parti socialiste, malgré les pressions pour élargir la coalition, et s’aligne sur une ligne centriste fragile face à une Assemblée divisée. Les nominations, attendues le 4 ou le 5 octobre, devraient être validées par Macron avant le Conseil des ministres prévu le 6 octobre.

Faire du neuf avec du vieux

Sébastien Lecornu, confronté à une motion de censure, mise sur une équipe resserrée pour accélérer les réformes, notamment le budget 2026 (4,7 % de déficit), tout en apaisant les tensions sociales. Il privilégie la fidélité aux macronistes et aux centristes d’Horizons, écartant les ouvertures à gauche malgré les demandes des socialistes sur la retraite.

Beaucoup de ministres régaliens, comme le patron de LR Bruno Retailleau (Intérieur) ou le macroniste de droite Gérald Darmanin (Justice) devraient être reconduits, tout comme le MoDem Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères. À l’Éducation, Élisabeth Borne pourrait être confirmée au nom de la stabilité à un ministère-clé qui a vu valser les ministres ces dernières années.

Parmi les autres noms évoqués, Marc Fesneau (Agriculture) et Amélie de Montchalin (Transition écologique) pourraient être reconduits, tandis des profils techniques comme une ministre de l’Éducation issue de la société civile sont envisagés pour répondre aux critiques sur l’éducation. Cependant, l’absence de figures PS risque d’aggraver les fractures parlementaires.

La presse française souligne que le Premier ministre marche sur une « ligne de crête », estimant que ce gouvernement, attendu avant la reprise parlementaire, devra rapidement prouver son efficacité pour contrer les oppositions.