« À l'heure où les violences et parfois les assassinats politiques se multiplient partout dans le monde, aux États-Unis ou en Europe, cette méthode donne la nausée », a réagi le 13 septembre Marine Le Pen, après la diffusion d'une vidéo où l'ont voit une dizaine d’enfants, encouragés par des militants, lançant des pavés en mousse contre une agence bancaire à Aurillac.
« Elle nous rappelle les pires méthodes des régimes communistes si chers à Monsieur Mélenchon et ses amis », a enchaîné la députée du Pas-de-Calais à propos de ces événements qui ont eu lieu le 10 septembre, date à laquelle le mouvement « Bloquons tout » avait appelé à manifester partout en France.
« On savait déjà que pour l'extrême gauche, vouloir éduquer correctement ses enfants, leur apprendre le respect et le civisme, était suspect. Nous en sommes désormais à l'étape supérieure : l'embrigadement assumé de jeunes enfants pour leur enseigner la culture de la violence et de la destruction », a fustigé la cheffe de fil des députés du Rassemblement national (RN), appelant les « pouvoirs publics » à « mettre un coup d'arrêt à ces incitations à la violence ».
« Et après on s’étonne que des mineurs deviennent voyous ?! »
« Les gauchistes viennent jusque dans le Cantal pour infuser leur poison : haine, chaos, décivilisation », a également réagi l’eurodéputé et porte-parole du RN Matthieu Valet, soulignant la présence autour des enfants de « quelques adultes complices : look marginal, sourire au coin, la caricature du gaucho qui jubile ». « Faut être ravagé pour habituer des mômes à la violence et au saccage. Et après on s’étonne que des mineurs deviennent voyous ?! », avait ajouté cet ancien commissaire de police.
« L’extrême gauche veut endoctriner nos enfants, dès le plus jeune âge », avait dénoncé le collectif d’éducation Parents-vigilants, créé par le parti Reconquête d’Éric Zemmour, parmi les premiers à relayer cette vidéo sur les réseaux sociaux. « Nos collègues policiers vont continuer à avoir du travail dans les années à venir », avait de son côté raillé le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI), dénonçant ces « militants d’extrême gauche apprennent leurs enfants à attaquer une banque en lançant des pavés en mousse ».
Ces images ne se sont pas arrêtées aux frontières françaises. « L'endoctrinement communiste des enfants commence tôt », a commenté sur X le compte polonais Visegrad 24, suivi par près d’un million et demi de twittos.
« Casser n'est pas un jeu ! »
Du côté de la gauche, c’est le maire socialiste d’Aurillac, Pierre Mathonier, qui a fustigé ces faits. « Dans une ville qui vient de subir un profond traumatisme avec des casseurs qui ont souhaité détruire un festival, "jouer" à détruire une banque n'est vraiment pas une bonne idée », avait réagi l’édile sur Facebook, au lendemain de la diffusion de ces images.
Déclarant comprendre « la colère populaire contre les mesures budgétaires annoncées » par le gouvernement de François Bayrou et fustigeant un président de la République qui « s’obstine dans le déni de la réalité sociale », l’élu socialiste avait ajouté que, selon lui, la réduction du déficit français devrait passer « impérativement par une plus juste répartition de la charge fiscale sur les hauts patrimoines et non par la réduction des services publics et l'augmentation de la fiscalité sur les plus fragiles ».