France

Bernard Tapie revient en politique : mais ce n'est pas le premier à faire ça !

Bernard Tapie a annoncé ce dimanche son retour sur la scène politique. Un revirement de situation étonnant, mais ce n’est pas le premier à tenter un come-back après une longue période d’absence.

L’ancien ministre de la Ville Bernard Tapie a décidé de «revenir en politique» pour contrer le FN. Il affirme au JDD avoir un plan contre le chômage des jeunes grâce à «des formations pour des métiers dont le marché du travail a besoin».

Cette annonce intervient alors que Bernard Tapie a été condamné la semaine dernière à rembourser plus de 404 millions d’euros dans l’affaire de la revente d’Adidas. Un retour qui a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux qui s'amusent de son retour.

En mars 2012, l’ancien Président avait promis qu’en cas de défaite à l’élection présidentielle il arrêterait la politique.

Mais en septembre 2014, il annonce son retour sur compte Facebook : «J’aime trop la France ; je suis trop passionné par le débat public et l’avenir de mes compatriotes pour les voir condamnés à choisir entre le spectacle désespérant d’aujourd’hui et la perspective d’un isolement sans issue. Je ne peux me résoudre à voir s’installer dans le monde l’idée que la France pourrait n’avoir qu’une voix secondaire.»

Il est aujourd’hui candidat à la présidence de son parti. S’il est élu, nous parlerons alors d’un réel retour gagnant

L’ancien candidat à la présidentielle a subi un échec terrible en 2002. Éliminé dès le premier tour à la faveur de Jean-Marie Le Pen, il annonce le soir même en direct qu’il quitte la vie politique.

Pour le mandat suivant, le PS aura recours à des primaires. Lionel Jospin y voit une porte d’entrée pour 2007, il déclare lors de l’université d’été du PS être «capable d’assumer la charge de chef de l’Etat». Mais ce dernier se fait coiffer au poteau par Ségolène Royal qui se déclare candidate plus rapidement et qui devient aussitôt la favorite. Quelques semaines plus tard, l’ancien Premier ministre écrit qu’il renonce à se présenter aux primaires PS.

Aujourd’hui il est membre du conseil constitutionnel. Même s’il n’a pas réussi à revenir sur le devant de la scène politique, il est très souvent consulté dans l’ombre pas ses amis socialistes.

Le maire de Bordeaux revient de loin. En 2004, il est condamné d’inéligibilité de dix ans et perd tous ses mandats dans l’affaire des emplois fictifs de Paris. Il entame son retour en 2007 lorsqu’il annonce son soutien à Nicolas Sarkozy qui remporte la présidence. Il se voit alors confier le poste de Ministre d’Etat puis entre dans le gouvernement Fillon en tant que ministre de la Défense puis des Affaires étrangères. Perçu comme le «sage» de la droite, il tente de sauver l’UMP. Aujourd’hui il se présente à la primaire des Républicains en vue de la présidentielle de 2017. Il est bien placé selon les derniers sondages.

Battue en 2007 par Nicolas Sarkozy, puis aux primaires socialistes en 2012, Ségolène Royal a vécu une réelle traversée du désert. En juin 2012 elle apparaissait très attristée après sa défaite aux élections législatives face au socialiste Olivier Falorni. A ce moment-là elle conserve uniquement la présidence de la région Poitou-Charentes. Mais surprise huit mois après son échec, François Hollande la nomme vice-présidente de la Banque publique d’investissement (BPI). En enfin, en avril 2014, la renaissance : elle intègre le gouvernement de Manuel Valls en tant que ministre de l’Ecologie. Un poste qu’elle occupait déjà en 1992 sous Pierre Bérégovoy.