Jean-Michel Aulas, figure emblématique de l’Olympique lyonnais (OL), se lance dans la course à la mairie de Lyon pour les élections municipales de mars 2026.
Lors d’un point presse le 4 septembre, aux côtés de Laurent Wauquiez, député LR, et de Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement, le mythique président a annoncé qu’il officialiserait sa candidature « dans quelques jours », sans étiquette politique.
Soutenu par la droite pour écarter les écologistes
« Ça fait un moment que je réfléchis. Pour transformer les choses, gagner Lyon, il faut être unis. On est dans les starting-blocks », a-t-il déclaré, selon BFM Lyon.
Cette candidature, longuement mûrie, s’appuie sur le soutien stratégique des Républicains. Pierre Oliver, initialement pressenti pour représenter LR, a retiré sa candidature au profit d’Aulas, scellant une alliance orchestrée par Wauquiez, ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. « Jean-Michel incarne la fierté lyonnaise. Il a sauvé notre club et porté les couleurs de l’OL. Nous sommes convaincus qu’il peut remporter cette bataille », a affirmé Laurent Wauquiez, saluant un « ami » capable de « remettre Lyon dans la bonne direction ».
Pierre Oliver, autre figure locale, maire du 2e arrondissement et conseiller régional, a renchéri : « Nous voulons tourner la page des écologistes et redonner attractivité à notre territoire ».
Jean-Michel Aulas, 76 ans, critique depuis des mois la gestion écologiste de Grégory Doucet, maire sortant, qu’il accuse de laisser Lyon devenir une ville « sale, taguée ». Fort de son aura d’entrepreneur à succès, il ambitionne de rassembler « du centre gauche à la droite » pour restaurer le prestige de la capitale des Gaules. Dès février 2025, il confiait réfléchir à cette aventure, motivé par de nombreuses sollicitations de commerçants, politiques et entrepreneurs. Un sondage Elabe d’avril 2025 le créditait de 24 % des intentions de vote, grimpant à 36 % avec le soutien de LR et du camp présidentiel, devançant Doucet de neuf points.
Proche de l’ancien maire Gérard Collomb, mort en novembre 2023 et dont il a repris le microparti « Prendre un temps d’avance », Aulas capitalise sur sa popularité (55 % d’opinions favorables) pour fédérer. L’élection sera marquée à Lyon, comme à Marseille et Paris par une modification du mode de scrutin avec la réforme PLM.