France

Gabriel Attal prône le compromis face à la crise politique

À l’approche du vote de confiance du 8 septembre, Gabriel Attal appelle à des compromis avec d’autres forces politiques, tout en exprimant des réserves sur certaines mesures comme la suppression de jours fériés. Les consultations se poursuivent dans un climat tendu.

À Matignon, les consultations menées par le Premier ministre François Bayrou s’intensifient à l’approche du vote de confiance prévu le 8 septembre. Gabriel Attal, ancien Premier ministre et secrétaire général de Renaissance, a réaffirmé que son groupe ne voterait pas pour faire chuter le gouvernement. Cependant, il a exprimé des désaccords, notamment sur la suppression de deux jours fériés proposée dans le plan budgétaire de juillet.

 

Gabriel Attal veut « chercher le compromis »

 

« Nous devons travailler avec les autres forces politiques pour chercher le compromis », a-t-il insisté, soulignant l’urgence d’adopter un budget avant le 31 décembre.

Le président du groupe Renaissance à l’Assemblée a ainsi proposé, à l’instar des LR Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, de revenir sur la suppression de deux jours fériés.

Il a aussi appelé les autres forces politiques à dialoguer pour trouver un compromis « nécessairement pas satisfaisant pour tout le monde mais qui permettrait au moins de doter la France d’un budget ».
Cette main tendue semble trouver un écho du côté de Raphaël Glucksmann (Place publique), proche du Parti socialiste,  qui a critiqué l’annonce du vote de confiance, estimant qu’elle freine les négociations sur le budget. S’il plaide pour une refonte de la politique fiscale des huit dernières années, il apparaît comme le plus enclin à dialoguer.

Le Rassemblement national (RN), lui, reste inflexible. Jordan Bardella, président du RN, a dénoncé à la sortie de Matignon un « désaccord total » avec les orientations de François Bayrou, critiquant des « lignes rouges nocives ».

Le Premier secrétaire PS Olivier Faure, bien que prêt à discuter avec Emmanuel Macron, exclut de soutenir la confiance, proposant un gouvernement de gauche cherchant des majorités projet par projet.

Dans ce contexte de blocage, les tractations s’annoncent cruciales pour éviter une crise institutionnelle majeure alors que le vote de la confiance aura lieu dans seulement 5 jours. Gabriel Attal entend positionner son parti comme une force pivot dans le possible gouvernement qui pourrait succéder à celui de François Bayrou.