France

Jean-Luc Mélenchon menace de prison les préfets lors des universités d’été de LFI

Lors des universités d’été de LFI, Jean-Luc Mélenchon a menacé d’emprisonner les préfets s’il accède au pouvoir, dénonçant leur intimidation. Cette sortie, critiquée comme autoritaire par Darmanin et Ciotti, mobilise ses soutiens avant la manifestation du 10 septembre. Elle aggrave les tensions avant le vote de confiance.

Jean-Luc Mélenchon a suscité une vive polémique lors des universités d’été de La France insoumise (LFI), en menaçant de faire emprisonner les préfets s’il accède au pouvoir. Dans un discours enflammé, le leader de LFI a accusé ces hauts fonctionnaires d’« intimidation » envers ses élus, citant notamment une supposée mise en garde du directeur de cabinet de Bruno Retailleau envers la députée Rima Hassan.

« Tous ceux qui se seront abaissés à ces tentatives d’intimidation ne bénéficieront pas de prescription de notre part », a-t-il lancé, promettant des poursuites judiciaires si son mouvement prend les rênes, une déclaration saluée par les militants mais dénoncée comme une dérive autoritaire.

Plusieurs élus LFI auditionnés

Cette sortie s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre LFI et le gouvernement de François Bayrou. Mélenchon a également réclamé la fin des poursuites pour apologie du terrorisme visant certains de ses proches, arguant d’une « chasse aux sorcières » orchestrée par l’exécutif. 

LFI a fait du soutien à Gaza un élément central de sa communication. Cela a valu à plusieurs élus du mouvement des convocations par la police. Dernière en date après Rima Hassan et Mathilde Panot : l'eurodéputée Emma Fourreau. La jeune femme a été interrogée à Caen le 13 août dernier après un message publié sur X dans lequel elle se réjouissait de la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant pro-palestinien condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour son implication dans l’assassinat de deux diplomates, l’Américain Charles Ray et l’Israélien Yacov Barsimentov.

Cette rhétorique agressive vise à mobiliser les troupes avant la manifestation du 10 septembre contre le budget 2026. Cette affaire, survenue alors que Macron fait face à des pressions pour une dissolution après le vote de confiance du 8 septembre, risque d’accentuer la polarisation politique, avec des appels à des enquêtes sur d’éventuelles incitations à la violence.