Une enquête a été ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) suite à la découverte de propos racistes tenus sur le groupe Facebook « La France avec Jordan Bardella », fréquenté par des cadres et élus du Rassemblement national (RN).
Selon une révélation initiale du média Les Jours en juin, des messages tels que « les Arabes dehors » ou « la France est dirigée par les Juifs sionistes » ont été postés, provoquant un scandale amplifié par la présence de figures comme Marine Le Pen et Jordan Bardella dans ce groupe privé.
Des références à Hitler
Le parquet de Paris a annoncé que les investigations visent à identifier les auteurs, une démarche saluée par des associations antiracistes comme SOS Racisme, qui dénoncent une banalisation de la haine. L’enquête, déclenchée après une plainte déposée par des collectifs citoyens, s’appuie sur des captures d’écran fournies par Les Jours, montrant des commentaires datant de mai 2025.
Le RN a tenté de se distancer, Jordan Bardella déclarant que « les modérateurs n’ont pas rempli leur rôle », et ordonnant aux membres de quitter les groupes litigieux. Cependant, cette défense a été critiquée comme insuffisante par la LICRA, qui pointe une responsabilité collective au sein du parti d’extrême droite.
Cette polémique intervient dans un climat politique tendu, à quelques jours du vote de confiance du gouvernement Bayrou le 8 septembre et d’une manifestation prévue le 10 septembre par la gauche.
Le groupe Facebook, comptant plusieurs milliers de membres, était présenté comme un espace de débat interne, mais les messages incriminés, incluant des références à Hitler (« un mec à petite moustache »), ont choqué au-delà des cercles politiques.
D'après Les Jours, ce groupe était « géré par plusieurs cadres, ex-candidats et collaborateurs parlementaires de la formation lepéniste ». Les députés RN avaient été priés en juin par leur direction de quitter tous les groupes Facebook sur lesquels avaient été publiés des propos litigieux.