France

L’Élysée dément une rumeur à propos de figurants payés pour acclamer Macron

Le sommet de l'exécutif a démenti une fake news prétendant que des figurants étaient payés pour acclamer Macron lors du 14 juillet. Cette rumeur, publiée sur une page Facebook, s’inscrit dans un climat de défiance politique, exacerbé par les critiques de la gauche. La présidence utilise l’humour pour contrer la désinformation.

Les services de la rue du Faubourg-Saint-Honoré ont réagi avec fermeté à une rumeur circulant sur les réseaux sociaux, notamment sur X, affirmant que des figurants avaient été recrutés et payés pour acclamer Emmanuel Macron lors du défilé du 14 juillet 2025.

Cette fausse information, relayée par le compte « Jacques Renardiere », annonçait que 500 personnes avaient été engagées par une société fictive, « AusseCourtPublic Prod », et une annonce prétendument publiée sur Facebook parlait d'un salaire de 98 euros pour chacune d'entre elles.

Macron cible de moqueries

Face à la viralité de cette fake news, vue plus d’un million de fois, la présidence a publié un tweet cinglant le 24 août, marquant le mot « FAUX » en rouge et ajoutant : « Plus c’est gros, plus ça passe », une formule ironique pour dénoncer la propagation de telles intox.

Cette réaction s’inscrit dans une série de démentis face à des rumeurs récurrentes, comme celle d’un sachet de cocaïne aperçu près de Macron en mai 2025, finalement identifié comme un mouchoir blanc. L’enquête menée par l’Élysée, relayée par Le Parisien, a permis de remonter l’origine de cette rumeur à un groupe Facebook où une fausse annonce avait été postée, rapidement amplifiée par des comptes douteux.

Cette affaire intervient dans un climat politique tendu, alors que la gauche française accuse Macron d’avoir « volé » les élections législatives de 2024 en nommant un Premier ministre conservateur, Michel Barnier, malgré la victoire du Nouveau Front populaire. L’Élysée voit dans cette fake news une tentative de discréditer le président, déjà critiqué pour sa gestion économique et sociale, notamment avec des mesures comme le transfert des arrêts maladie aux entreprises, dénoncé par la CPME.

Malgré ces polémiques, la présidence maintient sa ligne, utilisant les réseaux sociaux pour contrer les rumeurs. Ce n’est pas la première fois que Macron fait face à de telles attaques. En 2017, des rumeurs sur une prétendue liaison avec Mathieu Gallet, ex-PDG de Radio France, avaient été balayées par une réponse ironique du président.

Aujourd’hui, l’Élysée appelle à la vigilance face à la désinformation, soulignant que ces intox visent à semer le doute dans un contexte de méfiance croissante envers les institutions. Alors que la rentrée politique approche, avec une manifestation prévue le 10 septembre par des partis de gauche, cette affaire pourrait alimenter les tensions, obligeant la présidence à redoubler d’efforts pour restaurer sa crédibilité.