France

Paris : duel à droite entre Rachida Dati et Michel Barnier, prélude aux municipales de 2026

L’élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris (5e, 6e et 7e arrondissements), prévue les 21 et 28 septembre 2025, oppose deux figures de premier plan : Michel Barnier, ancien Premier ministre, et Rachida Dati, maire du 7e arrondissement et actuelle ministre de la Culture.

À six mois des municipales de mars 2026, la droite parisienne s’offre une répétition grandeur nature.

Les Républicains ont choisi d’investir Michel Barnier, 74 ans, pour cette bataille. Un choix assumé par la direction du parti, qui voit en lui une figure d’expérience et un profil capable de tenir tête à la majorité présidentielle comme à l’extrême droite.

Mais Rachida Dati a refusé de s’effacer. Forte de sa notoriété locale et de son ancrage dans le 7e arrondissement, elle maintient sa candidature, en position dissidente, arguant que cette élection est une étape décisive pour préparer l’alternance à Paris.

Une course aux multiples enjeux

Au-delà du siège de maire en jeu, cette élection est perçue comme un test politique :

Un sondage IFOP réalisé mi-juillet place Dati légèrement en tête au premier tour (33 % contre 28 % pour Barnier), et victorieuse de justesse dans un duel de second tour (52 % – 48 %).

Un climat tendu à droite

Barnier a tenté d’apaiser les tensions, estimant que Rachida Dati était « légitime à viser la mairie de Paris », mais qu’elle se trompait de combat en choisissant la législative. Dati, de son côté, accuse son parti de manquer de vision pour la capitale.

Cette division fragilise Les Républicains à un moment où l’électorat parisien se détourne en partie de la droite traditionnelle, tiraillée entre Renaissance, les Verts et le Rassemblement national.

En toile de fond, l’hôtel de ville

Pour les observateurs, ce duel est surtout un prologue aux municipales. Si Rachida Dati l’emporte en septembre, elle renforcerait considérablement sa crédibilité face à ses adversaires, y compris au sein de la majorité présidentielle. En revanche, une défaite donnerait des arguments à Barnier et pourrait rebattre les cartes de la stratégie LR pour Paris.