La députée écologiste Sandrine Rousseau s’est exprimée le 19 août à propos du mouvement « Bloquons tout », qui appelle à un blocage du pays le 10 septembre prochain. Ce mouvement, né en réaction aux mesures d’austérité prévues par le Premier ministre François Bayrou, fédère un mécontentement social de plus en plus visible.
L’objectif est clair : mettre la France à l’arrêt pour protester contre le budget annoncé par Bayrou, prévoyant notamment 44 milliards d’euros d’économies dès 2026, une « année blanche » des dépenses publiques et la suppression de deux jours fériés.
Le soutien affirmé de Sandrine Rousseau
Sandrine Rousseau a déclaré : « Je veux que nous entendions le peuple qui se lève », en référence à ceux qui, selon elle, « n’ont même plus de quoi survivre ». Elle ajoute : « On crève chez soi en France » et insiste sur le fait que ce mouvement est « une volonté de vivre ». Elle affirme que « ce mouvement de ras-le-bol, il faut l’entendre ». Elle considère que les revendications du mouvement ne sont pas encore entièrement claires, mais qu’il s’agit d’un signal d’alerte.
Interrogée sur les similitudes avec les « gilets jaunes », Rousseau affirme : « Je ne crains pas les gilets jaunes », les décrivant comme « un mouvement populaire ». Elle ajoute : « Je ne crains pas les gens qui n’ont pas un euro d’avance, au contraire ». Son soutien rejoint celui de figures de gauche comme Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé à « se mettre au service du collectif Bloquons tout » pour faire tomber le gouvernement Bayrou.
Une mobilisation encore floue mais virale
En ligne, le mouvement est très actif, notamment sur Telegram, où la chaîne officielle cumule plus de 7 000 abonnés. Les discussions et appels à mobilisation s’organisent également via Facebook et TikTok. Sur les tracts diffusés, on peut lire : « Le 10 septembre, on ne paye plus, on ne consomme plus et on ne travaille plus ».
Le Rassemblement national rejette le mouvement, qu’il accuse d’être manipulé par l’extrême gauche. Pourtant, « Bloquons tout » revendique une approche apolitique et horizontale. Ses revendications précises restent encore en construction, mais le message central reste limpide : une large partie de la population française ne supporte plus les politiques économiques d’un pouvoir jugé coupé du réel.