France

Graves accusations de viols à l’école maternelle de Vic-la-Gardiole

Une ATSEM de 59 ans de Vic-la-Gardiole (Hérault) a été écrouée pour viols et agressions sexuelles sur neuf enfants de 3 à 4 ans à l’école maternelle Les Aresquiers. L’enquête, déclenchée par deux plaintes le 2 juillet 2025, révèle des actes commis lors des siestes entre octobre 2024 et juillet 2025. Une cellule psychologique sera mise en place.

Le 31 juillet 2025, une affaire de pédocriminalité a secoué la commune de Vic-la-Gardiole, dans l’Hérault, où une agente territoriale spécialisée des écoles maternelles (ATSEM), âgée de 59 ans, a été mise en examen et placée en détention provisoire pour des soupçons de viols et d’agressions sexuelles sur neuf enfants de 3 à 4 ans.

Selon le parquet de Montpellier, les faits, qualifiés d’« actes de pénétration digitale et de masturbation », auraient eu lieu entre le 1er octobre 2024 et le 2 juillet 2025, principalement pendant les siestes à l’école maternelle Les Aresquiers.

Une communauté sous le choc

L’enquête, confiée à la brigade de recherche de Castelnau-le-Lez, a débuté après la plainte de deux familles le 2 juillet, alertées par le récit d’une fillette ayant subi des attouchements. La maire, Magali Ferrier, informée par un courriel parental le 1er juillet, a immédiatement signalé les faits au parquet, entraînant la suspension administrative de l’ATSEM le 3 juillet.

Une information judiciaire a été ouverte le 29 juillet pour « viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité », un chef d’accusation aggravé pouvant entraîner jusqu’à 20 ans de réclusion. La communauté de Vic-la-Gardiole, village de 3 500 habitants, est sous le choc. Thierry Serves, parent d’élève, a exprimé sa « sidération » et son inquiétude pour les victimes, soulignant la nécessité d’une vigilance accrue, car les traumatismes peuvent émerger tardivement.

Le rectorat de Montpellier, en collaboration avec la mairie, a promis un accompagnement psychologique pour les élèves et leurs familles, avec une cellule prévue à la rentrée. L’ATSEM, sans antécédents judiciaires sexuels, réside dans la commune comme n'importe quelle autre habitante.

L’enquête se poursuit pour identifier d’éventuelles autres victimes, d’autres parents s’étant manifestés. Cette affaire, qualifiée de « gravité exceptionnelle » par le rectorat, ravive les débats sur la sécurité dans les écoles et les processus de recrutement des personnels.