France

France : des contraceptifs menacés de destruction, les élus de gauche interpellent Macron

Les élus écologistes et LFI demandent à Emmanuel Macron d’empêcher l’incinération en France de 9,7 millions de dollars de contraceptifs destinés aux pays pauvres, stockés en Belgique par les États-Unis. Marine Tondelier et Mathilde Panot dénoncent un «gaspillage intolérable», ces contraceptifs étant vitaux pour 218 millions de femmes.

Le 26 juillet, des élus écologistes et de La France insoumise (LFI) ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron, l’exhortant à intervenir d’urgence pour empêcher la destruction en France de contraceptifs féminins stockés en Belgique par les États-Unis.

Ces implants et stérilets, d’une valeur de 9,7 millions de dollars (8,2 millions d’euros), étaient destinés à des pays à faible revenu via l’Agence américaine pour le développement international (USAID), démantelée par l’administration Trump. Révélée par le Guardian le 18 juillet, cette décision s’inscrit dans une réduction drastique de l’aide internationale américaine, avec 9 milliards de dollars supprimés par le Congrès le même mois.

Trump critiqué

Un porte-parole du département d’État a confirmé qu’une « décision préliminaire » concernait un « nombre limité » de contraceptifs abortifs, pour un coût de destruction de 167 000 dollars, précisant que ni les médicaments anti-VIH ni les préservatifs n'étaient visés.

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes-EELV, a dénoncé un « gaspillage intolérable » et un « affront aux droits sexuels et reproductifs » que la France défend. Dans leur courrier, les écologistes soulignent que ces contraceptifs, valables jusqu’en 2031, sont recherchés par des ONG comme l’UNFPA ou MSI Reproductive Choices, prêtes à les redistribuer gratuitement.

Ils demandent une suspension de l’incinération via une initiative avec la Commission européenne. Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, a alerté sur X que ces ressources étaient vitales pour 218 millions de femmes sans accès à la contraception. Cette destruction « coûtera des vies », a-t-elle estimé.

Cette affaire, après la destruction par les États-Unis de nourriture périmée pour enfants malnutris, ravive les critiques contre les politiques de Donald Trump, dénoncées comme une « coercition reproductive » par l’International Planned Parenthood Federation (IPPF).