La mesure sera en vigueur tout l’été. Dans la ville de Meyzieu (Rhône), située à l’est de Lyon, la municipalité a instauré un couvre-feu de 22h à 6h pour les mineurs non accompagnés. « Nous sommes dans un cadre d’assurer une protection des jeunes, parce que les dispositifs de vidéoprotection ont été dégradés », a défendu auprès de CNews le maire (DVD) de Meyzieu, Christophe Quiniou.
En cause ? La montée de l’insécurité dans le quartier du Mathiolan, qui représente « moins de 5 % de la surface de la ville », a précisé l’élu, montrant sur une carte un carré de quelques rues. « En cas de non-respect, les mineurs sont emmenés au commissariat ou raccompagnés chez eux. Les parents quant à eux pourront faire l’objet de poursuites », a précisé la chaîne d’information.
Le couvre-feu est en vigueur depuis le 11 juillet, a précisé Le Progrès. En mai dernier, ce quotidien régional avait repéré une vidéo – dont il s’était « interrogé » sur son « authenticité ». Sur ces images, où une rue du quartier du Mathiolan est reconnaissable, quatre individus proférant des insultes se filmaient en train de tirer à l’arme automatique – à l’aveugle – sur des immeubles d’habitations. Bilan de cette attaque, imputée au trafic de drogue : trois véhicules endommagés, un hall d’immeuble ainsi que la baie vitrée d’un appartement.
Un an plus tôt, le 19 juin, toujours à Meyzieu, l’école Marcel Pagnol avait été incendiée. Le lendemain, deux mineurs de 13 ans avaient été interpellés et présentés à un juge pour enfants. Les deux jeunes s’étaient, là aussi, filmés en train de mettre le feu à l’établissement scolaire avant de prendre la fuite.
Auprès de BFMTV, Christophe Quiniou, dont la commune s’est constituée partie civile durant le procès, avait regretté un acte « incompréhensible » et « d'une bêtise sans nom ». Les dégâts ont été chiffrés à un demi-million d’euros et les 250 élèves ont dû se contenter de classes en préfabriqués, avait rapporté France 3 Régions.
Selon cette même source, les deux prévenus ont été condamnés par le tribunal pour enfants de Lyon, fin mars, à trois et quatre mois de prison avec sursis « assorti d’une interdiction de détenir ou porter une arme pendant trois ans ».