Le 3 juillet 2025, le Conseil de Paris a adopté un vœu des Écologistes pour rendre hommage aux victimes civiles palestiniennes de Gaza, prévoyant l’extinction de la tour Eiffel et l’attribution de la citoyenneté d’honneur aux Gazaouis.
Cette décision, soutenue par une partie des socialistes, marque une rupture après des mois de débats tendus avec la maire Anne Hidalgo, selon Fatoumata Koné, présidente du groupe écologiste. Le vœu, déposé pour la septième fois, honore « les civils palestiniens et israéliens tués » depuis le début de la guerre à Gaza. Cette guerre qui a fait plus de 57 000 morts côté palestinien, depuis le 7 octobre 2023.
Une action critiquée et trop tardive
Pourtant, ce geste est largement perçu comme symbolique, dans un contexte où la France a privilégié les hommages à Israël tout au long du conflit. Depuis le 7 octobre 2023, la France a multiplié les gestes en faveur d’Israël. Le 8 octobre 2023, la tour Eiffel s’est éteinte pour les victimes de l’attaque du Hamas, et le 9 octobre, elle s’est illuminée aux couleurs du drapeau israélien. En février 2024, une cérémonie aux Invalides a honoré les 42 victimes françaises de l’attaque, et la citoyenneté d’honneur a été accordée aux otages du Hamas.
Ces actions ont été critiquées pour leur partialité, certains déplorant l’absence d’hommage équivalent pour les Palestiniens. D'autres ont dénoncé une « indignation sélective », soulignant que la tour Eiffel n’avait jamais arboré les couleurs palestiniennes. Le 7 octobre 2024, la tour s’est à nouveau éteinte pour commémorer l’attaque du Hamas, renforçant l’impression d’un soutien français marqué à Israël.
L’extinction de la tour Eiffel en 2025 pour les victimes palestiniennes, bien que saluée par les Écologistes, reste un acte isolé et symbolique. La décision, sans engagement concret comme un appel à un cessez-le-feu ou à une aide humanitaire accrue, contraste avec les critiques de l’ONU et de 170 ONG contre la gestion militarisée de l’aide à Gaza, notamment par la Gaza Humanitarian Foundation, soutenue par les États-Unis et Israël.
Ce geste parisien, bien qu’historique, est critiqué comme une réponse tardive et insuffisante face à l’ampleur de la tragédie à Gaza.