À l’approche des élections municipales de 2026 à Marseille, Stéphane Ravier, sénateur non-inscrit des Bouches-du-Rhône, milite pour une alliance des forces de droite afin de conquérir la mairie de la deuxième ville de France.
Ancien membre du Rassemblement national (RN) et de Reconquête, Stéphane Ravier a rompu avec ces partis pour se concentrer sur son mouvement local, Marseille d’abord. Lors d’une interview récente, il a appelé à « ranger les flingues » et à unir les droites nationales, notamment avec Franck Allisio, candidat désigné du RN, malgré leurs relations tendues.
Ravier peine à fédérer la droite
« Personne ne gagnera seul », a-t-il insisté, soulignant la nécessité d’une coalition pour battre la gauche, incarnée par le maire sortant Benoît Payan. Stéphane Ravier, figure de l’extrême droite marseillaise, a une longue expérience politique. Élu sénateur en 2014, il a été maire du 7e secteur de Marseille (2014-2017) et candidat RN aux municipales de 2020, où il a obtenu environ 20 % des voix, arrivant troisième derrière la gauche et la droite classique.
Son départ du RN en 2022 pour rejoindre Reconquête, puis son retrait de ce dernier en 2024, marquent une volonté de s’affranchir des appareils nationaux pour privilégier une stratégie locale. Il prône désormais un rassemblement large, incluant potentiellement des figures comme Martine Vassal (ex-LR) ou Renaud Muselier (Renaissance), un pari ambitieux face aux divergences idéologiques et personnelles.
Un récent sondage le crédite de 15 % des intentions de vote, contre 19 % pour Franck Allisio, soit un potentiel cumulé de 34 % pour la droite nationale. Ces chiffres, bien que prometteurs, restent une photographie instantanée. Stéphane Ravier mise sur cette dynamique pour convaincre les électeurs que l’union est la clé pour éviter un nouveau mandat de la gauche, qu’il accuse d’avoir fait sombrer Marseille.
Cependant, Frank Allisio a rejeté tout rapprochement, rappelant les différends passés, notamment le départ de Ravier du RN, qu’il qualifie de « suicide politique ». Ce refus illustre les défis d’une telle alliance. Stéphane Ravier, conscient des obstacles posés par les rancœurs et les égos, persiste.
Il met en avant son ancrage local et son expérience pour fédérer les « patriotes » marseillais. La bataille pour 2026 s’annonce comme un test crucial pour la droite, dans une ville où la gauche a surpris en 2020 en brisant 25 ans de domination LR. L’union des droites reste un pari risqué, mais Ravier y voit une opportunité historique.