En visite au Salon aéronautique du Bourget le 16 juin, le Premier ministre français, François Bayrou, a commenté la décision de fermer les stands de quatre entreprises israéliennes ayant exposé des armes offensives.
Répondant aux questions des journalistes, Bayrou a fait savoir que cette décision s’inscrivait dans le cadre de la position diplomatique de la France vis-à-vis des raids israéliens à Gaza. « Étant donné les choix diplomatiques de la France, notamment l’inquiétude à l’égard de Gaza, […] nous pensons qu’il n’est pas acceptable que des armements offensifs soient exposés dans le salon. »
Cette décision fait suite au refus des sociétés concernées de retirer bombes et équipements offensifs de leurs stands, malgré une demande formelle des autorités françaises.
Accord violé et tensions régionales
Bayrou a précisé que cette exposition enfreignait l’accord signé entre la France et Israël pour encadrer la participation israélienne à l’événement. Il a aussi évoqué « des tensions extrêmes dans la région » et « des situations de crise rares [entre la France et Israël] ».
Face à l’escalade à Gaza, a-t-il ajouté, « nous ne pouvions pas ne pas montrer qu’il y avait une certaine distance ».
François Bayrou a conclu qu’étant donné le refus israélien de retirer les armes offensives, « on a provisoirement, j’espère, fermé les stands ».
Du côté israélien, le ministère de la Défense a dénoncé « une décision scandaleuse et sans précédent », pointant du doigt « des considérations politiques et commerciales ».