France

Prières de rue comparées à l'Occupation nazie : Marine Le Pen relaxée

La présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, a été relaxée ce mardi par le tribunal correctionnel de Lyon au sujet des poursuites pour incitation à la haine après avoir comparé les prières de rue de musulmans à l'Occupation nazie.

Marine Le Pen était jugée pour «provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion» après ces propos tenus en décembre 2010, à l'occasion d'une réunion publique à Lyon, alors qu'elle était en campagne pour la présidence du Front national.

La tête de liste FN malheureuse aux élections régionales avait indiqué s'être cantonnée à décrire une infraction à la loi. « Mme Le Pen, en dénonçant ces prières dans l’espace public, imputables non à l’ensemble de la communauté musulmane mais à une minorité, n’a fait qu’exercer sa liberté d’expression », avait requis le procureur.

«Il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même»

«Je suis désolée mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire. C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers, dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants», avait déclaré Marine Le Pen en 2010.

La procédure judiciaire avait été permise à Lyon après la levée de l'immunité de la présidente du FN votée en juillet 2013 par le Parlement européen. Quatre associations s'étaient portées parties civiles dont la Licra, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), le Mrap et la Ligue judiciaire de défense des musulmans.

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