Aurore Bergé, ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, a vivement critiqué la position de LFI suite à l'arrestation de Rima Hassan, eurodéputée LFI, après que cette dernière a appelé à manifester suite à son arrestation par les forces israéliennes.
Dans un tweet publié le 9 juin 2025, la ministre a déclaré : « Les seuls otages sont ceux qui ont été kidnappés le 7 octobre 2023. Ceux qui sont retenus dans les tunnels du Hamas. Ceux qui subissent le terrorisme islamiste. »
Climat tendu en France sur la question israélo-palestinienne
Cette attaque reflète l’opposition marquée d'Aurore Bergé aux méthodes de Rima Hassan, qui avait exhorté ses sympathisants à descendre dans la rue pour protester contre son arrestation, survenue le 8 juin 2025. L’eurodéputée se trouvait à bord du voilier humanitaire Madleen, affrété par la Freedom Flotilla Coalition, et parti de Sicile pour tenter de briser le blocus de Gaza.
Dans la nuit, l’armée israélienne a arraisonné le navire, arrêtant les 12 passagers, dont Rima Hassan et Greta Thunberg. L’ONG a dénoncé un « kidnapping », tandis qu’Israël justifie l’opération, indiquant que le bateau a été dérouté pour renvoyer les passagers dans leurs pays.
Jean-Luc Mélenchon qualifie l’arrestation d’« illégale », amplifiant la controverse. Rima Hassan a appelé à des manifestations pour protester contre son arrestation et le blocus de Gaza, provoquant la réaction de la ministre macroniste, proche d'Israël.
Cette dernière reproche à l’eurodéputée d’instrumentaliser la cause palestinienne, un reproche récurrent. Aurore Bergé avait déjà dénoncé le rôle d'Hassan dans des manifestations pro-palestiniennes à Sciences Po, l’accusant de semer la division.
Rima Hassan, connue pour ses positions pro-palestiniennes, est régulièrement critiquée pour ses propos, notamment après avoir qualifié l’armée israélienne de « génocidaire » ou pour son soutien à des manifestations controversées.
Ce nouvel épisode illustre les fractures en France sur le conflit israélo-palestinien, ravivé depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et les représailles israéliennes, qui ont fait à ce jour plus de 55 000 morts selon le ministère palestiniens de la Santé. Le débat, souvent marqué par des accusations d’antisémitisme ou d’islamophobie, reste explosif.