« Ils sont pris la main dans le sac, on sait qu’ils ont menti ! », a réagi ce 26 mai sur RT en français le président des Patriotes, Florian Philippot, concernant la polémique entourant les images du couple présidentiel à leur arrivée à l’aéroport d’Hanoï, en particulier l'évolution de la version de l'Élysée.
Sur l’extrait d’une vidéo filmant l’arrivée de l’avion présidentiel français, on peut apercevoir à l’ouverture de la porte de l’appareil présidentiel. Emmanuel Macron apparait de profil, quand soudain, Brigitte Macron – qui est alors hors champ – lui porte vigoureusement ses deux mains au visage. Le président français adresse un salut vers l’extérieur de l’avion. Lorsqu’ils sortent, Emmanuel Macron semble alors lui tendre le bras au moment de s’engager sur l’escalier d’embarquement, mais chacun agrippe une main courante différente.
La vidéo devient rapidement virale, notamment relayée par des comptes hostiles au président français. Largement commentées, finissant par être relayées par certains médias français, l’authenticité de ces images, estampillées du logo RT, est démentie par l’Élysée qui évoque un « fake ».
Puis, après la publication de la séquence complète par l’agence américaine Associated Press (AP), l’entourage du président français évoque un « moment de complicité », un « chahut ». Une séquence complète qu’a notamment pu consulter RMC dont un journaliste relate qu’après le geste de Brigitte Macron le président français « disparait de l’image quelques minutes avant de réapparaitre pour descendre de l’avion ».
Depuis Hanoï, le principal intéressé réfute toute « scène de ménage ». « On plaisantait avec mon épouse, comme on le fait assez souvent », a-t-il affirmé.
« Il n’y a aucun contre-pouvoir, contrairement à ce qu’ils disent », estime Philippot
« De Kiev à Tirana, jusqu’à Hanoï, il y a des gens qui ont regardé des vidéos et qui pensent que j’ai partagé un sac de cocaïne, que j’ai fait un mano à mano avec un président turc et que là, maintenant, je suis en train d’avoir une scène de ménage. Rien de tout ça n’est vrai. Pourtant ces trois vidéos sont vraies », a ajouté Emmanuel Macron auprès des journalistes, en référence à d’autres vidéos qui ont fait le buzz sur les réseaux sociaux ces dernières semaines.
Pour sa part, Florian Philippot estime « très significatif » le premier « réflexe » de l’Élysée, « qui d’abord à menti ». « Probablement que l’Élysée pensait que le seul diffuseur, le seul qui avait capté l’image, c’était RT, les Russes », a poursuivi cet ancien député européen, avant d’ajouter : « donc ils se disaient "on va accuser les Russes comme d’habitude" » avant de finalement changer de version après la parution de la séquence d’AP. « Drôle de moment de complicité », a par ailleurs raillé Philippot, concernant la deuxième version élyséenne.
Au-delà d’une « affaire extrêmement révélatrice » des « mensonges de l’Élysée », l’ancien n°2 du Front national y voit également une preuve du « suivisme des médias français qui ne font que répéter la propagande, la communication officielle de l’Élysée ». « Il n’y a aucun contre-pouvoir, contrairement à ce qu’ils disent », a-t-il ajouté.
« Si Macron a menti là, cela veut dire qu’il ment très souvent », a encore déclaré Philippot, appelant les parlementaires français à se « ressaisir » et à utiliser l’article 68 de la Constitution permettant de destituer le président de la République.