France

Le travail, thème central de la présidentielle de 2027 en France

Le travail devient l’enjeu central de la présidentielle 2027. Édouard Philippe, Jordan Bardella, et Raphaël Glucksmann défendent des visions contrastées, dans un contexte marqué par l’inéligibilité de Marine Le Pen et une gauche fragmentée. Les Français, las, attendent des solutions concrètes.

À l’approche de la présidentielle de 2027, le travail s’impose comme un thème central, dans un climat de défiance envers le bilan d’Emmanuel Macron. Les sondages de mai 2025 (Ifop, Odoxa) révèlent que 59 % des Français attendent ce scrutin avec impatience, espérant une rupture.

Le travail – emploi, salaires, conditions – cristallise les attentes, amplifiées par les crises économiques et la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds, qui la rend inéligible pour cinq ans. Ce verdict propulse Jordan Bardella comme probable candidat du Rassemblement national (RN) et ouvre la voie à d’autres figures.

Tous les futurs candidats ont une idée bien claire sur l'emploi

Les Français, selon Odoxa, veulent un président « hors système » (58 % des sondés) capable de redonner du sens au travail. « Les électeurs demandent une rupture claire », note Gaël Sliman d’Odoxa, surtout parmi les classes populaires et les électeurs des extrêmes. Ce thème domine les débats, porté par des candidats aux visions divergentes.

Édouard Philippe, favori du centre avec 22 % d’intentions de vote (Ifop), prône des réformes pragmatiques. « Contre l’impuissance publique, il faut une méthode », déclare-t-il, visant à stimuler l’emploi. Il séduit les cadres, mais moins les ouvriers, sensibles au discours de Jordan Bardella.

Ce dernier, crédité de 32-35 % de voix au premier tour, promet « un travail qui paye », via des salaires revalorisés et une priorité nationale. Il perdrait toutefois au second tour face à Edouard Philippe (54/46 %). À gauche, Raphaël Glucksmann (10,5 %) mise sur la justice sociale : « Le travail doit être digne, pas précaire. »

Jean-Luc Mélenchon (9,5-11 %) insiste : « Le travail est un droit. » François Ruffin, non testé, pourrait émerger en valorisant les métiers essentiels. À droite, Bruno Retailleau (8-10 %) veut « récompenser l’effort » par des baisses de charges, tandis que Laurent Wauquiez (4,5 %) défend les PME pour « remettre le travail au centre ».

Le travail polarisera les débats : protectionnisme pour le RN, libéralisme pour le centre, équité pour la gauche. Les Français, désorientés (58 % sans candidat idéal), attendent des solutions concrètes.