Dans la nuit du 9 au 10 mai 2025, le square du Souvenir, à Lézignan-la-Cèbe, commune de 1 500 habitants dans l’Hérault, a été vandalisé. Un acte qui a provoqué une vague d’indignation.
Ce lieu, créé en 2014 pour le centenaire de la Grande Guerre, rend hommage aux 28 poilus du village morts pour la France entre 1914 et 1918. Les 28 plaques commémoratives, fixées sur des arbres face à l’église, ont été arrachées. Le drapeau tricolore, symbole de la nation, a été décroché et jeté à terre, amplifiant la portée de cet acte.
Un acte non-isolé
Découvert au matin, ce saccage a profondément choqué la communauté. Le maire, Robert Egea, a exprimé son « écœurement » face à cette profanation, dénonçant un « mépris total » pour la mémoire des soldats. Une plainte a été déposée, et la gendarmerie enquête pour identifier les responsables.
La municipalité, soutenue par le Souvenir français, s’engage à restaurer le square au plus vite, afin de redonner à ce lieu sa vocation mémorielle. Les habitants, eux, oscillent entre tristesse et colère, voyant dans cet acte une atteinte à l’histoire collective.
Ce vandalisme n’est pas un cas isolé. En 2003, le cimetière militaire d’Étaples, dans le Pas-de-Calais, où reposent plus de 10 000 soldats alliés de la Grande Guerre, avait été tagué de slogans anti-britanniques et anti-américains, un acte qualifié de « barbare » par l’Assemblée nationale.
Plus récemment, en 2021, le mémorial de la France combattante à Suresnes, dédié aux résistants de la Seconde Guerre mondiale, a été dégradé par des inscriptions anti-pass sanitaire. Ces outrages, touchant des sites emblématiques, témoignent de la fragilité des lieux de mémoire face aux actes d’incivisme.
À Lézignan-la-Cèbe, cet incident ravive les débats sur la transmission de l’histoire et le respect des sacrifices passés. La commune appelle à une mobilisation citoyenne pour protéger ces espaces sacrés, emblèmes du courage des poilus et des valeurs républicaines.