Interrogé dans la matinale de RTL, le chef de la diplomatie française est revenu sur l’état actuel des relations entre Paris et Alger, qu’il a qualifiées de « bloquées ».
Jean-Noël Barrot a évoqué la situation de l'écrivain emprisonné Boualem Sansal et rappelé que l’ambassadeur de France en Algérie se trouve toujours à Paris, une situation consécutive à ce qu’il décrit comme une « décision très violente prise par les autorités algériennes d’expulser douze de nos agents ». Cette décision « ne facilite pas la prise de contact avec Boualem Sansal et son entourage », a-t-il ajouté, précisant que la France y avait « répondu avec la plus grande fermeté tout en rappelant notre ambassadeur ».
« L’Algérie ne doit pas être un sujet de politique intérieure »
Interrogé sur la place qu’occupe l’Algérie dans le débat politique en France, le ministre a mis en garde contre toute instrumentalisation.
« Nous prenons [en le faisant] le risque de causer du tort à nos compatriotes franco-algériens,…, qui n’ont rien demandé et qui n’ont pas à faire les frais des tensions entre nos deux gouvernements », a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs souligné que la France ne peut espérer obtenir de résultats concrets — notamment « en matière d’expulsion d’Algériens en situation irrégulière, de coopération en matière de renseignements et de coopération judiciaire » — que dans le cadre d'une relation « équilibrée ».