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Conclave de Bourail : Manuel Valls organise des négociations cruciales pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, ouvre, le 5 mai, une nouvelle phase du dialogue sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Un « conclave » inédit de trois jours réunissant six délégations se tiendra pour la première fois en dehors de Nouméa.

Le ministre lance le 5 mai une nouvelle séquence de discussions entre les délégations politiques de Nouvelle-Calédonie dans un cadre inédit, baptisé « conclave ». Organisé hors de Nouméa pour la première fois, cet événement de trois jours réunira six délégations qui participent aux négociations depuis près de trois mois.

Négociations à Bourail : un conclave pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie

En empruntant le terme « conclave », issu du vocabulaire catholique, Manuel Valls souhaite marquer la solennité et la confidentialité de cette rencontre, qui a pour but de faire avancer les négociations sur l’avenir institutionnel du territoire. Le terme, traditionnellement utilisé pour désigner le lieu clos où les cardinaux se rassemblent pour élire le pape, symbolise ici un espace de huis clos.

Loin des lieux habituels de négociations à Nouméa, les décideurs politiques se retrouveront cette fois au Sheraton de Bourail. Cette rencontre prendra fin le 7 mai, jour d’ouverture du conclave destiné à élire le successeur du pape François, un hasard du calendrier.

À Bourail, bien que le conclave ne soit pas aussi strict que celui du Vatican, il en reprendra l’esprit : un lieu unique où les participants vivront ensemble pendant trois jours, alternant réunions et repas. « Ce sera repas-réunion-repas-réunion », résume un participant, qui s’attend à de longues journées de discussions intenses, a rapporté Franceinfo.

L’objectif de ce « conclave », comme par le passé, est de réunir tous les acteurs politiques pour tenter de trouver une solution. Virginie Ruffenach, chef du groupe Rassemblement, l’a expliqué le 4 mai au journal télévisé de Franceinfo. Cette fois, les délégations seront réduites par rapport aux réunions précédentes. Seuls quelques collaborateurs seront autorisés à participer aux discussions, ce qui vise à garantir la confidentialité des échanges.