France

Référendum sur le budget 2026 : les politiques s’enflamment contre l’idée de Bayrou

François Bayrou propose un référendum inédit pour valider le budget 2026, visant à réduire le déficit public. Cette idée audacieuse suscite un tollé politique, de la gauche à la droite, avec des critiques acerbes dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Le 3 mai, le Premier ministre François Bayrou, a secoué la scène politique française en annonçant, dans un entretien au Journal du Dimanche, son intention de soumettre le budget 2026 à un référendum pour réduire les déficits et la dette publique.

Cette proposition, visant à contourner les blocages parlementaires, a déclenché une tempête de réactions, particulièrement sur X, où les responsables politiques n’ont pas mâché leurs mots.

 

« On ne le votera pas », idée « saugrenue »: le chef du gouvernement tancé par la classe politique

 

Laurent Wauquiez, chef des députés Les Républicains, a vivement critiqué l’idée, estimant un référendum superflu face à l’évidence du ras-le-bol fiscal des Français. « S’il nous présente un budget avec des augmentations d’impôts, on ne le votera pas ! » a-t-il martelé sur France 3, menaçant même de retirer son soutien au gouvernement.

La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a également exprimé ses réserves qualifiant le référendum de « pari périlleux » risquant une « gifle électorale » qui aggraverait la crise financière.

Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a raillé une idée « loufoque », questionnant la légitimité démocratique d’un budget élaboré par Bayrou seul. Quant à Éric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances, il a qualifié la proposition de « techniquement saugrenue et politiquement contestable » sur X, dénonçant une tentative de contourner l’Assemblée nationale.

Même du côté de l’Élysée, par la voix d’un proche d’Emmanuel Macron, des doutes ont été émis, soulignant l’absence de détails concrets sur le plan proposé. Seul le Rassemblement national, réputé adepte du référendum n'a pas tenu à commenter cette proposition par la voix de son président Jordan Bardella ou celle de son chef de file à l'Assemblée, Marine Le Pen.

Seule Aurore Bergé, ministre Renaissance, a nuancé, estimant que l’idée pourrait être légitime selon la question posée. Mais face à ce concert de critiques, François Bayrou semble bien isolé. Son référendum, inédit sous la Vème République, pourrait bien devenir un casse-tête politique si d’aventure il voyait le jour.