Dans une interview publiée par Le Point le 12 avril, le sénateur socialiste Rémi Féraud a présenté les grandes lignes de son programme pour la mairie de Paris en 2026. Successeur désigné d’Anne Hidalgo, qui a décidé de ne pas briguer un troisième mandat, il affirme vouloir prolonger son action plutôt que rompre avec elle.
Moins de voitures, moins de Airbnb
Ancien maire du 10e arrondissement (2008–2017), Féraud souhaite notamment réduire le nombre de jours autorisés pour les locations touristiques meublées des résidences principales, en abaissant le plafond de 120 à 50 jours. « Notre politique de logement social est nécessaire mais ne suffit plus. Il faut plus de régulation du logement privé », a-t-il déclaré.
En matière de politique sociale, il met l’accent sur les familles monoparentales, qui représentent un tiers des foyers parisiens, ainsi que sur le handicap et l’accessibilité de la ville.
Sur la question de la circulation automobile, Rémi Féraud propose d’étendre la zone à trafic limité dans la capitale, tout en accentuant la végétalisation des espaces urbains. Son slogan : « Une voiture en moins, un arbre en plus. »
Rassembler la gauche… sans LFI
Avant d’envisager une candidature officielle, Rémi Féraud devra affronter Emmanuel Grégoire et Marion Waller lors des primaires du Parti socialiste prévues le 30 juin prochain.
Il affirme qu’il ne s’agit pas d’une lutte fratricide, mais d’« un processus démocratique, une émulation entre nous, et non une division ».
Il précise également qu’en cas de victoire, il n’aura « aucune difficulté à rassembler » et proposera une candidature commune aux écologistes dès le premier tour.
En revanche, il exclut toute alliance avec La France insoumise (LFI), qu’il accuse de « complaisance avec l’antisémitisme » et « d’indulgence avec l’apologie du terrorisme ».
Interrogé sur sa potentielle rivale à droite, la ministre de la Culture Rachida Dati, créditée de 35 % des intentions de vote dans un récent sondage, le sénateur socialiste estime qu’elle est « surcotée ».