France

France : les journalistes de Frontières expulsés de l'Assemblée nationale, le RN refuse de reprendre son travail

« L'Assemblée nationale n'est pas un lieu de mise en scène ni de provocations », a commenté la présidente de l'Assemblée nationale à propos de l'expulsion des journalistes de Frontières, intervenus lors d'une réunion. A la suite de cette déclaration de la présidente, le RN a refusé de poursuivre les travaux.

Les journalistes de la publication d'extrême droite Frontières ont été expulsés par les services de l'ordre de l'Assemblée nationale le 9 avril lors d'une réunion, après la publication d'un article intitulé « LFI est un parti d'étrangers », contenant des données confidentielles sur les députés du parti. 

La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a ensuite publié un communiqué de presse qualifiant le comportement des journalistes de « provocation » n'ayant pas sa place à l'Assemblée nationale. 

« La liberté de la presse y est garantie, dans le respect des règles qui assurent le bon fonctionnement démocratique de l’institution. Ces règles doivent être respectées », a rappelé la présidente.

Le directeur de Frontières, Eric Tegner, a accusé des « députés NFP » d'avoir agressé deux journalistes de son média qui « disposent d'une carte de presse » et sont « entrés légalement » au Palais Bourbon, a-t-il déclaré sur X.

Les journalistes de Frontières ont reçu le soutien de nombreux responsables de droite, dont la présidente du Rassemblement national (RN) à l'Assemblée.

« Des journalistes hués, insultés, intimidés physiquement par des députés au cœur même de l'Assemblée nationale. Jusqu'où va-t-on descendre ? », a écrit sur X Marine Le Pen.

Le 10 avril, le Rassemblement national, par la voix du député Jean-Philippe Tanguy, a annoncé sur franceinfo que le parti refusait de reprendre les travaux à l'Assemblée nationale après les propos de la présidente de l'Assemblée nationale.