La diplomatie française a partagé via un communiqué le 26 février «sa préoccupation» face à «l'intensification des opérations militaires israéliennes (...) au nord de la Cisjordanie».
Tsahal a lancé l'opération «Mur de Fer» le 21 janvier dernier, soit deux jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza. L'armée israélienne y vise des groupes armés palestiniens, mais selon la France, les opérations «ont fait de nombreuses victimes civiles» et «auraient déjà entraîné le déplacement de 40 000 Palestiniens».
Des opérations quotidiennes
«La France appelle les autorités israéliennes à faire preuve de la plus grande retenue dans l'usage de la force et à assurer, conformément au droit international humanitaire, la protection des populations civiles», écrit le communiqué de la diplomatie française.
En raison de plusieurs explosions dans le centre d'Israël la semaine dernière, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné à l'armée «d'intensifier» les opérations en Cisjordanie afin de «combattre le terrorisme».
Le 23 février, Tsahal a d'ailleurs annoncé le déploiement de chars dans le camp de Jénine. C'est la première fois que des chars opèrent en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième intifada palestinienne en 2005.
Depuis le début du conflit à Gaza en octobre 2023, l'armée israélienne a également lancé des raids en Cisjordanie pour lutter contre l'influence et la popularité grandissante du Hamas et du Jihad islamique. Les deux partis palestiniens disposent de plusieurs cellules à l'intérieur des territoires occupés.
Selon le site d'information palestinien Wafa, les forces israéliennes mènent des opérations quotidiennes dans les localités du nord de la Cisjordanie, arrêtant des Palestiniens, détruisant ou bloquant l'accès à certaines villes et poussant une partie de la population à quitter leurs habitations.
De ce fait, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a pointé la «montée de la violence» en Cisjordanie, devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.
La Croix-Rouge s'était dite «profondément inquiète» de la situation en Cisjordanie, ajoutant que «les gens ont des difficultés à accéder aux besoins de base comme l'eau potable, la nourriture, des soins médicaux et des abris».