«Trump explique, sur une anecdote parisienne, que Macron est totalement faux. Le faux se marre, ce qui redouble la fausseté. L'inconsistance de ce guignol cynique et faible est une humiliation pour les Français». Agrégé de philosophie et auteur à QG Média, Harold Bernat a estimé sur le réseau social X que le président Emmanuel Macron a été humilié par Donald Trump lors de leur rencontre du 24 février à Washington.
Une analyse acerbe d'une séquence politique qui divise l’opinion en France. En effet, si certains estiment qu’Emmanuel Macron a été «humilié», d’autres voient dans cette rencontre un succès du président.
Des détracteurs de la prestation du président français…
Aux premiers rangs des critiques, on retrouve des personnalités souverainistes comme Florian Philippot, président des Patriotes, qui a souligné que «quelques minutes à peine après» l’entretien, «les États-Unis ont voté avec la Russie à l’ONU une résolution pour la paix sans mentionner l’intégrité territoriale de l’Ukraine de Zelensky».
Le président de l’UPR François Asselineau estime que «Trump a traité Macron en figurant»: «Trump, ne le laissant même pas parler, a expliqué que l'accord de paix avec Zelensky serait signé très bientôt». Le journaliste Alexis Poulin commente de son côté : «Macron explique en direct devant Trump que les Européens sont bien les dindons de la farce et ne reverront sans doute pas leur argent parti en Ukraine. Ça fait rire Trump».
… et des journalistes plutôt séduits
Le journaliste Paul Sugy du Figaro, habituellement peu amène avec le président Macron, a parlé cependant de «flamboyant succès diplomatique. Reste pour Emmanuel Macron à transformer l’essai… face aux Européens».
Plus coutumier des flatteries à l’endroit du président français, le journaliste Ulysse Gosset de BFM TV se félicite de cet échange et salue le fait que le président américain ait déclaré durant l'entretien qu'Emmanuel Macron était presque parvenu à le convaincre et même à le «retourner»
Quelques heures après l’entretien entre les deux présidents, les États-Unis ont soumis à l’Assemblée générale des Nations unies une résolution réclamant la fin rapide du conflit sans faire référence à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Un signe éloquent du changement de politique des États-Unis, désormais en rupture avec leurs alliés européens.