France

Harcèlement moral : Julien Bayou mis hors de cause, Sandrine Rousseau pointée du doigt

La plainte pour harcèlement moral visant l’ancien secrétaire national des Écologistes, Julien Bayou, a été classée sans suite pour «absence d'infraction». Sur la toile, la députée écologiste Sandrine Rousseau est pointée du doigt pour avoir contribué à trainer dans la boue un collègue qui assure avoir «tout perdu».

«Les personnes (dont Sandrine Rousseau) qui ont traîné cet homme dans la boue sans la moindre preuve, détruisant sa vie et sa carrière, vont-elles s’excuser et participer à sa réhabilitation, maintenant que la justice a constaté “l’absence d’infraction”?»

Le 20 février au soir, sur X, le journaliste Hugo Clément s’est interrogé sur les futures réactions des cadres écologistes après la mise hors de cause de leur ancien secrétaire national, Julien Bayou. Plus tôt dans la journée, le parquet de Paris a classé sans suite les plaintes pour harcèlement moral et abus de faiblesse déposées à l'encontre de Julien Bayou par son ancienne compagne, la militante féministe Anaïs Leleux.

Une vague de soutien face au silence des écologistes

«Julien a tout perdu face à un féminisme dévoyé», a lancé, également sur X, le sénateur Les Républicains Max Brisson, politiquement opposé à Julien Bayou. Un dévoiement qui «nous soumet désormais à la tyrannie d’un néo-maccarthysme servi par la meute médiatique et le panurgisme ambiant», a ajouté l'élu des Pyrénées-Atlantiques, transmettant sa «pensée amicale pour Julien Bayou».

Comme lui, plusieurs personnalités politico-médiatiques ont affiché leur soutien à l’ancien député et patron du parti écologiste. Le chroniqueur Raphaël Enthoven a pointé du doigt les accusations infondées : «Dans un monde plus juste, ce n’est pas Julien Bayou qui perd le sommeil, mais sa détestable accusatrice».

La députée du parti présidentielle Maud Bregeon a, pour sa part, dénoncé «certaines» femmes ayant «volontairement confondu féminisme et chasse aux hommes».

«J'ai tout perdu, y compris le sommeil» a, de son côté, confié au Point le principal intéressé. «En 2022, j'étais élu de la nation et je dirigeais un parti. Aujourd'hui, je ne suis plus élu, quinze ans d'engagement ont été jetés à la poubelle» a-t-il déclaré à l'hebdomadaire cet ex-responsable politique.

Du côté des cadres écologistes, aucune personnalité ne s’est exprimée sur le sujet. Ni la présidente du groupe à l’Assemblée nationale Cyrielle Chatelain ni la secrétaire nationale Marine Tondelier n’ont évoqué l’affaire. Ces deux cadres du parti avaient été interpellées, en avril 2024, lors de l’éviction de Julien Bayou. Ce dernier les avait accusées de «fabriquer un dossier à charge».

Sur France Info, Marine Tondelier avait déclaré que la démission de Julien Bayou d’EELV était «précipitée». «C’est un peu étonnant, ou peut-être est-ce révélateur» avait-elle affirmé. Au cœur des attaques contre l’ancien secrétaire national, la députée Sandrine Rousseau avait accusé, dès septembre 2023 Julien Bayou, de «comportement de nature à briser la santé morale des femmes».