«J’y réfléchis, bien sûr. Les sollicitations, à ma grande surprise, sont très nombreuses, et viennent de toutes parts, des commerçants aux politiques, en passant par les entrepreneurs, les jeunes». Dans un entretien accordé au Figaro, l’ancien président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas envisage une candidature à la mairie de Lyon en 2026. Personnalité lyonnaise emblématique ayant mené l’équipe de Lyon à sept titres de champion de France d’affilée au début des années 2000, il s’en prend régulièrement au travail de l’actuel maire de la ville, l’écologiste Grégory Doucet.
«Comment voulez-vous que je ferme la porte à Lyon ?»
C’est un petit coup de tonnerre dans le ciel lyonnais. L’ancien président iconique du club de football de la troisième ville la plus peuplée de France a fait part de la possibilité de se présenter à la mairie de la capitale des Gaules: «Je suis Lyonnais d’origine, j’ai fait mes études à Lyon, j’ai créé mes premières entreprises ici, comment voulez-vous que je ferme la porte à Lyon ?». Une déclaration tempérée par la suite : «Aujourd’hui, l’univers des possibles s’ouvre à moi : directement ou indirectement, du simple coup de main aux conseils très concrets, nous verrons bien». Des intentions qui mettent en émoi la ville dirigée depuis 2020 par l’élu écologiste Grégory Doucet. Habitué aux déclarations chocs lorsqu’il était chef d’entreprise et président de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas multiplie les sorties sur le réseau social X contre l’actuel maire de la ville.
À propos d’un récent accident de circulation mortel, il a ainsi mis en cause l’édile écologiste le 16 février: «C’est la confirmation que ce terrible accident aurait pu être évité, Grégory Doucet».
Quelques jours plus tôt, le 14 février, il avait qualifié de «ridicule» les déclarations du maire qui affirmait dans le journal Le Progrès : «Je ne suis pas hostile aux voitures». Jean-Michel Aulas avait alors affirmé : «Chaque Lyonnais sait bien que le maire pense exactement le contraire de ce qu'il dit aux lecteurs». «Grégory Doucet = chaos de Lyon», avait-il tranché.
Le maire écologiste de la ville, assez peu loquace sur les réseaux sociaux, n’a pas répondu aux attaques et s’est gardé de s’en prendre à cette figure populaire dans la presse locale.
Élu à la faveur d’une division entre les candidats macronistes en 2020, Grégory Doucet pourrait devoir composer avec une candidature encombrante.
Pour l’heure, l’ancien président de l’Olympique lyonnais affirme qu’il n’est pas pressé de prendre une décision et déclare : «On a du temps, au moins jusqu’à l’automne». Cet été, l’homme d’affaires s’occupera en effet de l’Euro de football féminin, qu’il espère victorieux pour la France.