«J’ai une pensée pour mon ami Nicolas Hénin et lui apporte tout mon soutien pour les jours qui viennent». Le député Renaissance Éric Bothorel est l’une des rares personnalités politiques à avoir évoqué le sujet du procès de Mehdi Nemmouche sur le réseau social X.
Le lundi 17 février s’ouvre le procès de cet islamiste, également à l’origine de l’attentat du musée juif de Belgique. Il est ici accusé d’avoir séquestré pendant près d’un an quatre journalistes français : Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres en Syrie. Rattaché au groupe État islamique, l’individu, de nationalité française et d’origine algérienne, aurait maltraité et même torturé des otages. Le procès doit durer un mois.
Des témoignages accablants mais un accusé qui rejette les accusations
«On a eu des coups, des coups de bâtons, des tortures, des ongles arrachés ou en tout cas écrasés avec des pinces, des chocs électriques». Le journaliste Didier François s’est livré auprès de la chaîne d’information LCI dans un entretien diffusé le 17 février. Il a témoigné des violences subies dans les geôles de l’État islamique et directement désigné Mehdi Nemmouche, alors surnommé Abou Omar. Didier François a aussi rappelé que des films tournés par Nemmouche avaient été trouvés sur lui lors de son arrestation, attestant de sa culpabilité.
Mehdi Nemmouche a fait savoir par le biais de son avocat qu’il « contestera avoir été le geôlier des 4 otages français et de tous les otages occidentaux ». Il admet en revanche avoir été un «soldat du jihad». Il risque la réclusion criminelle à perpétuité, peine qui lui a déjà été appliquée lors de son procès pour l’attentat du musée juif de Bruxelles.
Aux côtés de Mehdi Nemmouche, la Cour d’assises spéciale jugera également Abdelmalek Tanem, déjà condamné en France pour avoir rejoint la Syrie en 2012 et soupçonné d’avoir également été un des geôliers. Le Syrien Kais Al Abdallah, facilitateur de l’enlèvement de Nicolas Hénin et de Pierre Torres, figure également parmi les accusés. Tous nient leur implication.
Deux individus présumés morts en 2017 seront également jugés : Oussama Atar, de nationalité belge et marocaine, haut cadre de l’État islamique et déjà condamné par défaut à la perpétuité au procès des attentats du 13-Novembre qu’il avait commandités, ainsi que Salim Benghalem, de nationalité française, considéré comme le chef de la détention des otages.