France

Identité nationale : le PS entend participer au débat initié par François Bayrou, et divise la gauche

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a affirmé qu’il participerait au débat sur l’identité nationale initié par le Premier ministre. À gauche, ce choix divise tant chez les Insoumis qu’au sein même du PS.

«Je ne veux pas fuir le débat sur l’identité. Je veux affronter ce que la droite et l’extrême-droite portent aujourd’hui. L’identité nationale n'est pas figée». Sur le plateau de BFM TV le 10 février, le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a fait savoir sa volonté de participer au débat que le Premier ministre François Bayrou a appelé après des propos contradictoires de membres de son gouvernement sur la question du droit du sol.

Le chef de file des Socialistes s’est ainsi attiré les foudres des Insoumis, qui n’entendent pas participer à un tel débat. Au sein même du PS, des voix s’élèvent contre cette prise de position.

«Un débat de diversion», «ils sont prêts à tout» : Olivier Faure suscite la polémique

Alors que la gauche française s’est divisée sur la question de la motion de censure, mais aussi lors d’élections partielles où les gauches ne sont pas parvenues à fusionner à Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne, les déclarations d’Olivier Faure ont suscité la défiance des Insoumis. Jean-Luc Mélenchon a ainsi dénoncé dans des propos rapportés par le journal Le Monde : «le PS a largué les amarres avec la non-censure. Ils sont prêts à tout accepter pour coller à Bayrou».

Le 11 février sur France Info, le député du Nouveau Front Populaire et ancien membre de LFI, Alexis Corbière, a déclaré de son côté : «C’est un débat de diversion, sans réponse, et qui porte en lui-même une perversité, car on ne peut en discuter de manière raisonnable».

Le coordinateur national des Insoumis, Manuel Bompard, a estimé, lui, que ce débat était «une manière de continuer à se tourner vers le Rassemblement national pour obtenir sa survie».

Quelques personnalités du PS ont cependant soutenu le Premier secrétaire du parti. Ainsi, le député de Paris, Emmanuel Grégoire, a repris le terme d’identité lors de la conférence de presse du groupe socialiste à l’Assemblée en déclarant : «le droit du sol est un pilier de notre identité».