«Il est temps de donner un budget à la France. Le Sénat a adopté hier un budget sérieux et responsable». Au micro de France Info le 24 janvier, le sénateur Les Républicains (LR) Max Brisson s’est félicité du vote majoritaire en faveur du projet de loi de finance par la Chambre haute.
L’élu des Pyrénées-Atlantique a fait valoir un «travail collectif» et mis en avant divers éléments parmi lesquels la «sanctuarisation des budgets de la sécurité, de la justice et de la Défense», l’absence de «hausse de la fiscalité» et enfin le déficit ramené à 5,3 %. Ce qui n'exclue pas quelques camouflets pour le président et son Premier ministre.
Un texte vexatoire pour les deux figures de l’exécutif
Le texte voté par les sénateurs consacre des baisses de dépenses sauf pour le budget des Outre-Mer. Le PLF égratigne également l’exécutif, notamment le président de la République avec la suppression de son service national universel (SNU), ainsi que le Premier ministre avec la suppression du Haut-commissariat au Plan, poste qu’il occupait avec d’arriver à Matignon et jugé peu utile par les parlementaire. La sénatrice Nathalie Goulet, déjà à la manœuvre pour supprimer les privilèges des anciens présidents et anciens Premiers ministres s’est félicitée de ce camouflet fait à François Bayrou sur le réseau social X.
Le Sénat a par ailleurs validé la réduction de l’aide médicale d’État pour les soins urgents des sans-papiers. Ces éléments devront néanmoins survivre au long parcours législatif qui attend encore le texte.
Un parcours législatif qui ne fait que commencer
En votant le budget, la majorité LR-centristes du Sénat a mis fin à l’examen, par le Sénat, du troisième volet du texte dit «budget 2025». Ce PLF, rejeté précédemment par l’Assemblée et adopté par le Sénat devra passer devant une Commission Mixte Paritaire (CMP) qui rassemble 7 députés et 7 sénateurs qui devront tenter de trouver une version commune du budget. L’examen des conclusions de la commission devrait avoir lieu la première semaine de février, la même semaine que celle de la nouvelle lecture sur le budget de la Sécurité sociale. En cas d’échec de la CMP le gouvernement pourrait être amené à faire usage de l’article 49.3 pour faire passer le projet de loi à l’Assemblée nationale, en misant sur une abstention des socialistes (PS) ou du Rassemblement National en cas de motion de censure.