France

Législatives partielles en France : Gabriel Attal salue une victoire face aux «agents du chaos»

Des élections législatives partielles dans la première circonscription de l'Isère, le 19 janvier, ont donné lieu à la victoire d’une candidate Renaissance face à un candidat LFI Lyes Louffok. Cette défaite suscite des débats à gauche.

«Les résultats doivent être regardés de près […] nous faisons jeu égal dans la métropole de Grenoble. Mais en dehors, c’est le bérézina. Un vote repoussoir, massif. Ne changeons rien, fonçons droit dans le mur !». Dans un message posté sur le réseau social X, le député Nouveau Front Populaire de la Somme François Ruffin a fait valoir son inquiétude concernant la décrue électorale de son camp.

Le député déplore une perte de 15 000 voix en six mois, prenant pour référence les élections européennes, les législatives de juin 2024 puis l’élection partielle du mois de janvier dans l’Isère où le candidat Insoumis Lyes Louffok (35,72%) a été battu au second tour le 19 janvier contre la candidate du parti présidentiel Renaissance Camille Galliard-Minier qui l’a emporté très largement avec plus de 64% des voix.

La lecture du scrutin par le député qui a des visées sur 2027 et qui se trouve en froid avec Jean-Luc Mélenchon a été battue en brèche par un autre député du NFP, l’Insoumis (LFI) Aurélien Saintoul. Ce dernier a fait valoir d’autres arguments pour expliquer cette défaite, rappelant notamment l’importance de l’abstention lors des élections partielles, le fait que cette circonscription avait été gagnée par «la droite» à la faveur d’une triangulaire ou encore en faisant valoir l’appel de Raphaël Glucksmann, allié au parti socialiste, à voter contre le candidat de gauche.

Du côté du parti Renaissance, l’ancien Premier ministre devenu président du parti et chef de file du groupe à l’Assemblée nationale Gabriel Attal a salué cette victoire qu’il met en parallèle avec celle de sa formation à une autre élection partielle dans les Ardennes contre le RN. Sur son compte X il s’enthousiasme : «deux élections partielles, deux succès pour les candidats que nous soutenons, deux victoires face aux agents du chaos».

L’élection législative partielle dans la 1ère circonscription de l’Isère a été organisée après la démission du député LFI Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles. Cette circonscription échoit donc à Camille Galliard-Minier qui avait déjà occupé un tel mandat, en qualité de suppléante, pendant deux ans, lorsqu’Olivier Véran avait été nommé au gouvernement entre 2020 et 2022.